La colère d’un père
Son fils candidat au Bac, en dépit d’un certificat médical attestant son handicap, n’a pu bénéficier de l’aide d’une tierce personne.
Le père d’un candidat au baccalauréat, M.Zeghdoudi Boualem, a pris attache avec notre bureau avec tout un dossier concernant, notamment l’état de santé de son fils Juba, candidat au Bac de la dernière session 2008.Certificat médical délivré par le service des urgences médico-chirurgicales au CHU de Tizi Ouzou à l’appui et un autre certificat médical, d’un spécialiste en médecine légale, expert près les tribunaux, attestant que le jeune Juba a eu un accident «en cours d’EPS», selon le père.L’élève, victime d’une fracture pathologique de la diaphyse humérale, présentait un handicap nécessitant l’aide d’une tierce personne pour subir les épreuves de l’examen du Bac. Aussi, muni de ces certificats, le père enclenche des démarches.Le proviseur du lycée avait acheminé ces certificats à la direction de l’éducation pour justement prendre les dispositions idoines. Au jour J, notre candidat, le bras droit plâtré, s’est présenté au centre d’examen. Mais, premier hic, le chef de centre avise les parents qu’il n’a rien reçu de la direction de l’éducation.Le chef de centre refuse cette assistance. Le candidat a ainsi rejoint la classe au risque d’être éliminé. Finalement, la décision attendue est arrivée par fax vers 11h15 et, malgré ce document officiel, le chef de centre refusa l’assistance au candidat pour l’épreuve suivante: l’anglais, en répliquant au père que «plusieurs torturés s’en sortent indemnes et ils ont passé l’épreuve avec courage».Des propos qui ont fait très mal à la famille. Ce n’est que lors de la troisième journée, à l’épreuve de comptabilité, qu’une assistante a été dépêchée au secours du jeune candidat. Mais, coup de théâtre! Cette assistance lui aurait été retirée 15 minutes plus tard. Selon le père, le responsable aux examens de la direction de l’éducation aurait pris attache par téléphone avec le chef de centre pour dire: «Un candidat non assisté le 1er jour ne saurait être assisté les jours suivants». Ainsi, la feuille d’examen du candidat présente ainsi deux écritures différentes et cela sans donner lieu à l’établissement d’un P-V, selon toujours le père.Le père excédé par ce raisonnement qu’il trouve pour le moins aussi absurde qu’abscons, se rapproche de la direction de l’éducation où il fut, à l’entendre, très mal accueilli. Il affirme avoir été injurié.Il ne trouva en fait oreille attentive qu’auprès du chef de daïra de Mekla, qui lui a promis d’intervenir auprès de la direction de l’éducation. Et la famille attend surtout du ministre de l’Education qu’il intervienne dans ce qu’ils appellent une triste affaire de bureaucratie.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 18/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. SAÏD
Source : www.lexpressiondz.com