Algérie

TIZI OUZOU



La wilaya menacée par les glissements de terrain
La wilaya de Tizi Ouzou vient d’ouvrir tous les dossiers bloquant son développement. C’est dans cette optique que le wali a organisé, hier, une rencontre avec les bureaux d’études en charge du dossier des glissements de terrain menaçant 22 zones urbaines. Ces catastrophes naturelles se sont manifestées avec une gravité alarmante dans les deux communes de Tigzirt et de Aïn El Hammam. L’éboulement du sol s’étend, pour la première, sur 160ha, tandis que pour la seconde, c’est 180ha qu’il occupe.Ainsi, pour prévoir ces dangers qui risquent de causer des dégâts humains importants, les autorités ont fait appel à trois bureaux d’études, Antenia, TTI et Hydrau-Environnement, dirigés par l’expert algérien au Craag, Boudiaf Azeddine. En présence du wali et des autorités concernées, M.Boudiaf a présenté un aperçu général de ce phénomène naturel. Dans son allocution illustrée par des séquences vidéo, le géophysicien affirmera que la gestion de ces catastrophes naturelles nécessite des stratégies de communication.S’inscrivant dans la perspective de réorganiser la gestion du secteur de l’urbanisme, cette rencontre a été l’occasion pour le premier magistrat de la wilaya de dénoncer le laxisme des autorités locales qui avaient délivré des autorisations de construire sans tenir compte des risques. A l’avenir, insistera-t-il, toutes les décisions prises en matière d’urbanisme devront s’inscrire dans cette optique.De son côté, le représentant des bureaux d’études insistera sur les risques que pourraient engendrer les glissements de terrain, s’ils ne sont pas pris au sérieux par les autorités de la wilaya. Son intervention mettra en avant des exemples de zones urbaines emportées par ces catastrophes. La main humaine n’est pas étrangère aux causes. En effet, après la réalisation du canal de Panama, la zone du Cuca Racha a été emportée par un éboulement du sol au mois d’octobre 1907. M.Boudiaf signalera, également, qu’il n’y a pas uniquement Tigzirt et Aïn El Hammam. La menace guette également d’autres régions. Pour illustrer ses propos, il révélera que la zone de la Mitidja connaît des glissements de 2cm tous les cinq ans après la période de sécheresse où beaucoup de pompages d’eau ont été effectués. Ses avertissements s’étendront également à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Un avertissement que les autorités se doivent de prendre en considération.Boudiaf conclura que la région de Zemmouri risque de connaître des tsunamis causés par les affaissements de terrain que connaît le large. La prise en charge des cas de Tigzirt et Aïn El Hammam nécessitera l’implication, selon le wali, de tous les acteurs. Les bureaux d’études, insistera-t-il, devront être accompagnés en aides et renseignements nécessaires dans leur travail, qui consistera en la gestion des ces glissements déjà en observation satellitaire depuis 1992.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)