Tizi Gheniff (Tizi Ouzou)

Décidément, nos rivières sont devenues des réceptacles aux eaux usées et aux détritus de tout genre. L'oued D'hous, dans la région de Tizi Gheniff (50 kilomètres au sud de Tizi Ouzou) constitue un exemple édifiant. Devant le degré de pollution qui ne cesse de monter, les habitants interpellent les autorités afin d'intervenir en urgence pour éviter une éventuelle catastrophe."Les puits situés le long de cette rivière sont abandonnés. Tout le monde a peur même d'utiliser leur eau pour l'irrigation. Les eaux usées de toute la ville et de certains villages voisins y sont déversées. En été, on ne peut ouvrir ni portes ni fenêtres à cause des nuées de moustiques. Les odeurs sont nauséabondes. Nous avons aussi constaté la prolifération de rats", nous apprendra le président de l'association, M. Amar Gaci, du village D'hous. Et de poursuivre: "Nous avons alerté toutes les autorités, de l'APC jusqu'à la wilaya, nos écrits en font preuve. Les responsables de la direction de l'hydraulique nous ont répondu qu'il faudra une étude soit pour réaliser une station d'épuration à Tizi Gheniff, soit des bassins de décantation, en vue de régler ce problème épineux". L'école primaire située tout près de ce cours d'eau n'est pas épargnée par ces rongeurs qui s'invitent partout. Aux dernières nouvelles, le maire a informé le président de cette association qu'un bureau d'études a été désigné pour s'occuper de l'étude du projet. "L'APC a dégagé une enveloppe de quatre cents millions de centimes pour cette étude", nous confiera le président de l'association. En attendant que cela se concrétise sur le terrain, les habitants de cette localité devront encore vivre le calvaire quand on sait que d'ici quelques mois c'est l'arrivée des grandes chaleurs. "Nous souhaitons que toutes ces promesses soient tenues. Il vaut mieux tard que jamais car il y va de la santé publique", conclura notre interlocuteur.O. GNomAdresse email