Tissemsilt - La zone humide du barrage de Bougara, havre de paix pour les familles

La zone humide du barrage de Bougara, dans la commune de Tissemssilt, attire à chaque saison estivale des centaines de familles en quête de détente et de loisirs.

Avec la canicule, ce site est devenu une destination privilégiée de nombreuses familles de la région qui s’y rendent chaque soir pour prendre un bol d’air frais et permettre aux enfants de se dépenser et se distraire. Les virées dans ce site naturel attractif ne se limitent pas aux seuls habitants de la ville de Tissemsilt. Beaucoup de familles des communes avoisinantes dont Khémisti, Ouled Bessam et Ammari y ont trouvé du plaisir à le visiter.

Cette zone est devenue aussi une destination prisée pour des centaines d’amateurs de pêche de la wilaya et aussi de celle de Tiaret qui viennent passer un moment de plaisir et de détente, loin du bruit de la ville.

Le barrage de Bougara constitue, en effet, un espace de divertissement pour les habitants de la région et ceux de la wilaya de Tiaret voisine, compte tenu de la beauté des paysages et des variétés de canards et d’oiseaux migrateurs qui y font une pause, mais aussi des espèces de poissons, fruits d’une opération d’ensemencement au cours des dernières années, à l’exemple de la carpe.

Si cette zone humide attire par la beauté de ses paysages, de nombreux visiteurs se plaignent cependant de l’absence d’infrastructures touristiques, dont des aires de loisirs et de jeux pour enfants et de lieux de repos.

L’autre problème est la pollution des eaux du barrage du fait des rejets des eaux usées des villes de Ouled Bessam et de Tissemsilt, déplore-t-on.

Pour remédier à cette situation, il sera procédé, à la fin de l’année en cours, à la dépollution du barrage à la faveur de l’entrée en service de la station d’épuration des eaux usées de la commune de Tissemsilt, dans la perspective de préserver la propreté de cette zone humide, soutient-on à la Direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya.

Des opérations d’aménagement d’espaces de repos, la réalisation de parcours de randonnées, ainsi que l’aménagement d’aires de jeux et un parking ont été proposés par la même direction qui œuvre également à créer près du barrage des locaux tels que des restaurants, cafés et des terrains de sport de proximité qui contribueront à créer une véritable dynamique économique et sportive dans la région, indique-t-on.

Pour valoriser et protéger cette zone humide, la Conservation des forêts œuvre, pour sa part, à créer un centre de surveillance des oiseaux migrateurs avec l’implication de spécialistes en environnement et en zoologie et des associations concernées.

La station de wilaya de la pêche et des ressources halieutiques avait procédé, entre les années 2004 et 2006, à l’ensemencement au niveau du barrage de plusieurs types de poissons comme la carpe herbivore, la carpe argentée, la carpe au grand bec et la carpe royale, en vue d’encourager la pêche continentale et de plaisance.

Il a été également suggéré en 2009 de classer le barrage de Bougara dans le cadre de la Convention «Ramsar» comme site naturel unique en son genre en raison de son emplacement dans une région steppique et sa richesse en matière de biodiversité et d’écosystème.

Cette zone adaptée aux oiseaux migrateurs recense dix variétés de volatiles dont le flamant rose, le héron, le col-vert et la cigogne blanche et une riche flore.


APS