Tradition - Cette opération est souvent accompagnée d'activités du terroir adaptées à la circonstance.
L'opération de tonte qui cible les ovins et les caprins de cette région se fait généralement du début mai jusqu'à la mi-juin. De nombreuses familles se rassemblent au centre du village ou du douar pour participer à l'opération, comme cela est de coutume dans les communes de Lardjem, Sidi Lantri et Khemisti. Dans une ambiance de fête, les femmes s'attellent à la préparation de plats traditionnels dont le couscous, rfiss et kaabouche, pendant que les hommes s'appliquent à tondre le bétail sous le regard attentif et amusé des enfants.
«La saison de la tonte de moutons représente une bonne occasion pour perpétuer des coutumes et traditions ancestrales, comme la préparation d'un festin où toutes les familles se joignent dans la bonne humeur et la convivialité pour faire ripaille», a expliqué un habitant du douar El-Hetayel relevant de la commune de Khemisti. L'opération ne se limite pas uniquement aux hommes. Les femmes y jouent également un rôle.
Une fois la toison tondue, elles se mettent au lavage de la laine à proximité des sources d'eau en accompagnant leurs mouvements de chants puisés du terroir et entrecoupés de youyous, a-t-il ajouté. L'opération de tonte, délicate pour l'homme et stressante pour l'animal, se fait, à défaut de tondeuses appropriées, à l'aide de grands ciseaux utilisés généralement par des personnes âgées ayant acquis une expérience dans la tonte des toisons au fil des ans. Cette opération s'avère difficile pour le tondeur, notamment lorsque la toison est touffue, et délicate pour les bêtes nécessitant une certaine technique et du doigté pour ne pas les effrayer ou les blesser, a expliqué Hadj Bachir (73 ans), un expert dans le métier.
Une partie de la laine produite durant la saison de la tonte est destinée à la vente sur les marchés de la région et des wilayas avoisinantes, à l'instar du marché Hassi Fedoul (Djelfa). Une autre partie est utilisée dans le tissage et la tapisserie, notamment dans les centres ruraux des communes de Layoune, Bordj Emir-Abdelkader, Khemisti, Lardjem et Ammari. La laine, nouvellement tondue, est intégrée également dans les préparatifs des cérémonies (noces, circoncisions et autres fêtes populaires), pour confectionner oreillers et matelas, entre autres.
La production de la laine a atteint 8 828 quintaux en 2011 dans la wilaya de Tissemsilt qui compte environ 300 000 ovins et près de 67 000 caprins, selon la Direction des services agricoles (DSA).
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Posté Le : 12/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R L APS
Source : www.infosoir.com