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TISSEMSILT
En ces jours de commémoration sur notre guerre de révolution, je ne peux mieux faire que d'emprunter au Président Abdelaziz Bouteflika un paragraphe de la préface qu'il rédigea pour le livre publié à l'occasion du cinquantième anniversaire du 1er Novembre 1954: L'Algérie belle et rebelle, de Jugurtha à novembre de son auteur Boualem Bessaih: « il faut souligner que chaque ville, chaque village, chaque bourg, chaque douar, chaumière, gourbi, a participé à la lutte de libération nationale, et nulle part, vous ne trouveriez une famille qui n'eût compté parmi ses membres une, deux ou trois victimes, comme une offrande de sang sur l'autel de la révolution et perçue comme une décoration posthume, un butin de guerre et de gloire». Lorsque la guerre battait son plein, que la misère touchait la majorité des familles algériennes et que la mort n'en épargnait que peu, il devenait urgent à certains de créer une sorte de solidarité et de fraternité qu'ils ont gardé pour témoigner et l'histoire retiendra qu'ils ont dit leur mot au moment voulu et parmi ces gens, l'artiste photographe et moudjahid « oublié » Rfine Aissa qui pour cette fois vient de nous apporter son témoignage sur les sept chouhada de Khemisti (ex Bourbaki) dans la wilaya de Tissemsilt, il nous a parlé des frères Alaouat, des frères Boudouissa et des Nasri ainsi que du chahid Fekreche Mohamed, avec une impression de revivre ces moments, il nous dira l'histoire de ces sept chouhadas qui étaient des notables de la ville et des gens qui faisaient de la politique a été en quelque sorte falsifiée du moment affirme-t-il que lors de l'opération de recensement des valeureux chouhadas après 1962, le délégué spécial les avait recensé morts « effet de la guerre » or ces valeureux chouhadas étaient morts sous la torture puis carbonisés près de « Taza » actuellement Bordj El Emir Abdelkader, lui qui était témoin le jours de l'arrestation du jeune Alaouet Tayeb disait que c'était un jour de mercredi, jour du marché hebdomadaire de Borbaki « nous étions un groupe de jeunes à discuter devant le café du centre et parmi nous se trouvait Alaouet Tayeb lorsque une personne étrangère au village invita Tayeb à monter dans la Citroën Traction et prendre la direction de Vialar actuellement Tissemsilt, deux jours après, son frère Abdelkader ne voyant pas rentrer son frère commença à le rechercher et c'est un ouvrier de Bourbaki qui dira à Abdelkader qu'il a vu son frère Tayeb à la ferme Paulo dite Ain S'fa (lieu aménagé pour la torture) descendre d'une voiture Citroën Traction avec quelqu'un qui le menaçait avec une arme à feu et tout le monde savait que peu étaient ceux qui rentraient à Ain S'fa et ressortaient vivants ». Il est bien dit que les héros sont souvent des gens simples ni mythes, ni légendes avant tout, des hommes et des femmes qui sont des principaux maillons de la guerre d'indépendance et c'est à ce moment qu'il dira qu' « au troisième jour de sa disparition, par une nuit sans lune, seuls les projecteurs des chars illuminaient le ciel avec un vacarme assourdissant, un grand ratissage a été lancé pour arrêter d'autres membre formant quatre familles de Borbaki dont les concernés étaient Boudouissa Amar et Abdelkader, les Nasri Djillali et Ahmed, le frère de Tayeb qui était Abdelkader et enfin Fekreche Mohamed pour les emmener à Ain S'fa ou les sept avaient vu de tous les supplices et pour finir ils furent transportés sur la route de Taza ou ils étaient aspergés d'essence et brulés par une haineuse soldatesque et la place fut zone interdite et se sont les Moudjahidine dont certains sont encore en vie qui les avaient enterrés sur place. Enfin, il faut dire que Mr Refine Aissa a eu le mérite de nous raconter son histoire. Qu'il en soit remercié. Vivants, les Alaouet, Boudouissa, Nasri et Fekreche furent des exemples. Morts, ils ont a rejoint le cortège des martyres anonymes dans les tombes inconnues, ils ont tout sacrifié pour l'honneur ils ont choisi la mort pour l'amour et la liberté de leur cher pays.


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