Algérie

Tirs groupés sur le gouvernement Bédoui



La grève générale à laquelle a appelé la Confédération des syndicats algériens, qui regroupe 13 organisations autonomes activant dans plusieurs secteurs, notamment l'éducation et la santé, a été ponctuée par des rassemblements et des marches dans plusieurs wilayas du pays.Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - A Alger, les initiateurs du mouvement de grève, en soutien au mouvement populaire contre le système politique ,ont organisé un rassemblement au niveau de la place des Martyrs, dans la matinée d'hier lundi. Les dirigeants de plusieurs syndicats, à l'instar de Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, et Sadek Dziri, président de l'Unpef, ont participé à cette action de protestation des syndicats autonomes.
Des responsables politiques dont Ali Laskri, coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, et Ramtane Taâzibt, cadre du PT, ont marqué de leur présence «par solidarité» ce rassemblement.
Un dispositif sécuritaire léger et discret a été déployé sur place. Le sit-in a été toléré, mais les services de sécurité ont empêché plusieurs jeunes, soupçonnés de ne pas faire partie des syndicats, de rejoindre le rassemblement, a-t-on constaté.
«Cette action est, avant tout, un signe de soutien à la révolution populaire en cours depuis le 22 février. A travers elle, nous voulons dénoncer le gouvernement illégitime de Bedoui, qui est en train de faire adopter des projets de loi qui touchent à la souveraineté nationale, comme celui sur les hydrocarbures. Nous exigeons également la libération des détenus d'opinion et dénonçons la fermeture du champ médiatique, ainsi que les entraves au libre exercice syndical», déclare Boualem Amoura.
Mais ce rassemblement et la grève des syndicats ont aussi d'autres objectifs socioprofessionnels. Notre interlocuteur dénonce le projet de loi sur la retraite, exprimant son rejet du texte du gouvernement. Il condamne également la politique salariale dans le pays, appelant à sa révision pour permettre aux citoyens de faire face à l'érosion de leur pouvoir d'achat.
«Nous demandons une couverture sociale digne pour tous les Algériens», a-t-il affirmé.
Les manifestants, qui ont arboré des pancartes appelant à la libération des détenus d'opinion, ont scandé plusieurs slogans lancés chaque vendredi par les Algériens qui manifestent contre le système.
Sur la clôture du site archéologique qui occupe le centre de la place des Martyrs, une large banderole de la Confédération des syndicats algériens est accrochée.
«Nous sommes ici pour soutenir le Hirak. Nous exprimons clairement notre refus de profiter de cette conjoncture pour élaborer des lois engageant l'avenir du pays. Le gouvernement est illégitime et nous exigeons son départ», déclare à la presse Messaoud Boudiba.
Appelant à la restauration de la confiance du peuple, à travers des institutions légitimes et fortes, il a exprimé son rejet des tentatives d'atteinte aux acquis des travailleurs, menacés, selon lui, par les man?uvres du gouvernement.
K. A.


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