Tirmitine (Draâ Ben Khedda)

Le lieu d’implantation d’un lycée au centre d’une polémique La commune de Tirmitine, située à 15 kilomètres au sud du chef-lieu de la daïra de Draâ Ben Khedda, se déchire à cause de l’implantation d’un lycée. Les villageois du flanc sud de cette commune se plaignent de ce que le lycée prévu soit implanté sur le flanc nord, abritant le chef-lieu de la commune. Ce qui, selon les villageois protestataires, «n’arrange nullement les lycéens des villages du flanc sud», ajoutant: «c’est pour cette raison que nous avons saisi le wali et organisé ce jour (mardi, ndlr) un sit-in devant le siège de la daïra.» Les protestataires affirment que le droit est de leur côté car, précisent-ils, «nous n’avons pas été associés au choix du terrain d’assiette, et le lieu choisi, près du village d’Aberrane, n’arrange en fait qu’une partie de la population.» Et les villageois de cette contrée, regroupés en coordination des comités de villages de Tirmitine, de revendiquer un autre lieu d’implantation pour ce lycée. Dans leur correspondance adressée au wali, et dont nous détenons copie, les villageois protestataires affirment que le seul lieu qui leur semble faire la part des choses entre les villages de la commune est le site dit des Plaques, à équidistance entre tous les villages de la commune. Pour sa part, l’autre partie des villageois ne comprend pas la réaction des villages réfractaires à ce choix, affirmant qu’»avec un tel comportement, la commune sera forcément éparpillée. Dans ce cas, que les villages protestataires soient érigés en commune!» Hier, les villageois protestataires de Tirmitine ont, à l’issue de leur sit-in, chargé le chef de daïra de faire part au wali de leurs doléances et propositions revoir le problème de l’implantation du lycée. En attendant, les lycéens de cette commune, nombreux, sont inscrits depuis toujours dans les lycées de Draâ Ben Khedda. Certains d’entre eux ont à résoudre, en plus du problème de ramassage scolaire, celui de la demi-pension. Pendant que les adultes se battent à propos de problèmes de préséance entre villages, leurs enfants continuent de souffrir.