Tirer des enseignements de bilans mitigés FéDéRATIONS SPORTIVES, ALGéRIENNES

La bataille de chiffonniers qui oppose les membres du Comité national, olympique synthétise quelque part l'ensemble des bilans des autres fédérations, à l'exception de celle de football que les résultats de la sélection nationale d'une part et l'amélioration du Championnat national avec les ligues 1 et 2 d'autre part ont, sensiblement et graduellement, consolidé.
Il y a lieu de ne pas faire abstraction non plus de la fédération de handisport dont les résultats vont crescendo, ce qui n'est pas sans donner une immense satisfaction à ses membres mais également d'encourager les sportifs concernés à aller toujours de l'avant comme en témoignent les régulières moissons de récompenses au cours de tous les rendez-vous internationaux. Il reste alors plutôt paradoxal que dans leur majorité les fédérations n'ont pas tourné au meilleur des attentes des pouvoirs publics, comparativement à l'intérêt que n'a pas cessé d'apporter l'Etat aux fédérations et plus particulièrement sur chacun des plans, matériel, humain et financier. Bien entendu, tous les avatars des ces quatre dernières années devraient permettre aux instances sportives, nationales - à commencer par le ministère de la Jeunesse et des Sports - d'en tirer les conséquences, non pas en s'ingérant avec les effets d'un éléphant dans un magasin de porcelaine dans les affaires internes des fédérations sans pour autant légiférer sur les voies et moyens et autres procédures qui permettraient à l'Etat algérien d'avoir non pas le simple droit d'observateur mais d'acteur direct dans toute activité sportive pour laquelle ses institutions consentent moyens humains, matériels et financiers sans regard aux coûts autres que ceux liés aux résultats sportifs, nationaux et internationaux. Les péripéties des fédérations d'escrime, de cyclisme, handball auront été, tout le long de la
dernière décennie, l'exemple type des asynchronismes et dysfonctionnements dont ont profité des personnes qui n'avaient en
réalité aucune relation avec l'activité sportive et les valeurs morales que véhicule toute discipline. La Fédération de football et celle de handisport sont les mieux placées pour indiquer la direction à suivre en ce sens, quoique les mêmes instances sportives, nationales auront tout intérêt à avoir plus de considération pour certaines d'entre les plus négligées parmi ces fédérations dont le seul tort est d'encadrer des disciplines qualifiées arbitrairement de mineures. Et, ce, d'autant que ce sont, ironie du sort, ces sports dits mineurs qui,
jusque-là, ont valu au pays les plus importantes consécrations internationales, plus particulièrement au cours d'une période politique des plus agitées de l'histoire nationale postindépendance.
Si la Fédération algérienne de hand-ball n'avait pas été agitée depuis des années, la sélection nationale se serait sans doute rendu au championnat du monde autrement que pour faire de la figuration et répondre «présent» au rendez-vous international en question, en confirmant un statut lequel, en son temps, avait séduit bien des spécialistes et servi de modèle, voire d'école aux plus grandes équipes nationales, handballistiques.
A. L.