Algérie

Tipaza : ils veulent investir la rue Des entrepreneurs montent au créneau



Tipaza : ils veulent investir la rue
                                    Des entrepreneurs montent au créneau
Grogne - Le contentieux qui oppose depuis plus d'une année la direction générale de l'Opgi de Tipaza aux entrepreneurs de cette wilaya et certains autres d'Alger, tourne au vinaigre.
Les entrepreneurs du secteur du bâtiment dont certains ont été reçus en audience dimanche dernier par le directeur général de cette institution menacent de recourir à une opération de force en vue de faire valoir des factures impayées par cet organisme logeur. Ils veulent bloquer l'accès de cette direction aux gestionnaires dont ils dénoncent le laxisme dans le règlement de leur situation.
C'est lundi prochain, dans la matinée, que les entrepreneurs pensent investir les locaux de cet office en compagnie du collectif des travailleurs pour interpeller le wali de Tipaza et les responsables centraux du pays et faire valoir le contenu d'une plateforme de revendications, dont le principal point est la régularisation de leurs situations administrative et financière qui représente, selon eux, une somme globale de plus de 100 milliards de centimes. Une première dans les annales de cette corporation. «Nous avons décidé d'occuper les locaux de l'Opgi de Tipaza pour revendiquer le paiement de nos factures impayées depuis plusieurs années par l'administration de cet office qui nous a confié des marchés, parfois sans aucun document.
Jusqu'à ce jour, nous avons opté pour des actions de sagesse. Notre comportement s'est avéré inefficace devant un maître d'ouvrage insolvable», nous disent plusieurs entrepreneurs qui ont pris attache avec notre rédaction. Il faut noter que ces entrepreneurs se sont constitués en association lundi dernier en engageant un juriste qui aurait déposé une demande de rassemblement au niveau de la Direction de la réglementation générale (DRAG) de la wilaya de Tipaza.
Par ailleurs, d'autres entrepreneurs qui ont déjà mis la clef sous le paillasson, sont catégoriques. Ils ne veulent plus entendre parler de règlement à l'amiable avec le maître d'ouvrage. «C'est clair, les gestionnaires de cet organisme logeur ont fini par nous convaincre qu'ils ne sont pas disposés à régler ce contentieux qui a mis en faillite nos entreprises et au chômage plusieurs travailleurs chefs de famille. Notre présence et notre but lundi prochain, c'est d'alerter les autorités sur la situation des entreprises du bâtiment qui font face à un organisme insolvable et de surcroît public.
Outre notre faillite, nous sommes également endettés vis-à-vis de nos anciens travailleurs et du fisc. D'autres sont traînés devant les tribunaux par des fournisseurs pour une question de chèques de garantie sans provisions », disent-ils.
Une autre catégorie d'entrepreneurs qui ont également pris attache avec notre rédaction, parlent de menaces qu'ils auraient reçues de la direction générale de cet office. «Nous avons été reçus en audience par le directeur général de l'Opgi.
Au lieu de négocier avec nous une issue de secours salutaire pour toutes les parties, il nous a recommandé de reprendre les travaux pour tromper le wali de Tipaza qui doit effectuer ce mercredi une visite de travail à travers les chantiers de la wilaya. La gabegie a trop duré et il n'est plus question de faire dans la complaisance pour masquer le comportement négatif des gestionnaires de cet organisme logeur qui use souvent de ce subterfuge pour tromper le premier responsable de la wilaya. C'est notre argent qui est enfoui dans le béton.
Nous ne faisons pas l'aumône. Nous revendiquons uniquement notre bien», nous dit également ce groupe d'entrepreneurs. Certains partisans de ce mouvement de contestation qui risque de faire un scandale dont les retombées seraient néfastes pour toutes les parties en conflit, parlent de décisions de justice «qui ne sont pas exécutées par les responsables de l'office, aussi bien par l'ex-directeur général relevé de ses fonctions, que par l'actuel patron de l'office», rapportent ces employeurs qui ont licencié l'ensemble de leurs effectifs.
La barrière des sous-fifres
Face à cet imbroglio, nous avons à maintes reprises tenté, dans l'après-midi d'hier, de joindre le directeur général de cet office pour avoir ses impressions, mais aussi son avis quant aux déclarations des différents intervenants et ce, par respect de la déontologie de la profession, en vain. Sans raison aucune, la préposée au téléphone ne faisait que raccrocher dès que nous déclinions notre identité et l'objet de notre appel téléphonique.


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