Les ports de Cherchell, de Bouharoun et de
Zemmouri ont bénéficié du statut de pôles économiques dans le cadre de la
stratégie nationale du développement économique de la pêche et des ressources
halieutiques.
Dans ce cadre, il s'agira de développer des
pôles réservés à la production des ressources halieutiques, à l'activité
industrielle de soutien à la production et enfin, un pôle mixte, qui regroupera
ces différentes activités. C'est, à ce titre, que le port de Zemmouri est promu
»pôle de production» des ressources halieutiques et verrait la création
d'unités de transformation et de conservation avec dotation de chambres
froides. Le port de Bouharoun, pour sa part, outre son intense activité de
pêche avec un parc impressionnant de 85 petits métiers, 42 sardiniers et 21
chalutiers, disposant d'un terre-plein de plus de 26 000 mètres carrés et d'un
plan d'eau de 30 000 mètres carrés, s'apprête à assurer une mission
industrielle où seront installées plusieurs structrures de soutien à l'activité
halieutique, avec, comme figure de proue, l'incontournable ECOREP.
Nonobstant l'apport de cette prestigieuse
entreprise de réparation et de construction navale, composée de quatre unités
de construction navale (Bouharoun-Khemisti-Jijel et Béni-Saf) et de quatre
unités de réparation navale (Annaba-Skikda-Mostaganem-Ghazaouet), le port de
Bouharoun dispose de l'une des passes d'entrée les plus larges de la contrée
(40 mètres), avec un linéaire de quai de près de 800 mètres de long, ainsi que
de deux jetées dont la plus importante dépasse 500 mètres de long. Autant
d'atout pour un port, qui est en passe de détrôner les traditionnels ports de
pêche de Annaba, Jijel, Ghazaouet et Béni-Saf.
Cependant, le beau rôle ira sans conteste
au prestigieux port de Cherchell, qui bénéficiera quant à lui d'une double
fonction, celle d'être un pôle industriel avec la perspective de réactiver
l'unité de réparation navale existante, lui permettant d'intervenir dans
l'activité de maintenance de l'important parc de pêche existant, et celle de
pouvoir être promu aussi au rôle de port de production avec le développement
des unités de production et des chambres froides. Le site du port de Cherchell
s'est prêté à cette activité de production depuis l'antiquité, pour preuve, les
immenses espaces de salaison et les viviers développés par les légions
romaines, au niveau du plan d'eau de Sidi Brahim El-Ghobrini. Il faut aussi
signaler à ce titre, les impressionnants travaux d'aménagement du port de
Cherchell lancés en 1991 avec une enveloppe de 113 millions de dinars, et ayant
permis la construction de plusieurs jetées de protection du port actuel, dont
la jetée principale porte sur une longueur de 412 mètres et une jetée
secondaire d'une longueur de 60 mètres. La surface du plan d'eau de ce port,
qui était de 02 hectares, est portée à 06 hectares. Le parc maritime, qui était
de 60 navires dans les années 1990, est porté à plus de 100 actuellement, sans
compter les petits métiers.
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Posté Le : 31/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : LHouari
Source : www.lequotidien-oran.com