« Mr le Président de l'APC de Tipasa, vous devez encourager les jeunes à former une association de musique andalouse, il faut vous y mettre à cet art musical » dira le wali à l'issue de cette mémorable soirée marquée par une ambiance conviviale et familiale, « La direction de la culture, les associations de Koléa et Cherchell vous assisteront pour créer l'association ", enchaine le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipasa. C'est le cheikh Med Chérif Saoudi, ingénieur d'Etat en travaux publics et chef d'orchestre de l'association musicale Dar-El-Gharnatia de Koléa qui entame ce dernier spectacle de la 9e édition des Journées artistiques de Tipasa. Son orchestre mixte était composé de 21 musiciens. Les artistes vêtus d'habits traditionnels, la cohérence dans l'interprétation des chansons et la composition musicale, autant d'éléments qui confirment la dimension de cette association culturelle de la wilaya de Tipasa qui a enregistré 3 CD. D'abord un instant de malouf, ensuite une série d'inkilibate, el-khlass pour la 1re partie, un autre inkilab, un insiraff et un Ikhlass pour terminer par Itaki Allah, autant de rythmes et de richesses musicales produits en une quarantaine de minutes. Une autre voix s'est illustrée sur cette scène plantée de musiciens virtuoses, de surcroit très disciplinés, pour se mettre en exergue, Ilmayine Lilia interprête Lach tan hadjeb, avant que le maestro Med Chérif, sous le regard complice du président Kherrous, achève son tour de chant par Rimoun Ramani. Le technicien et ancien musicien d'un groupe pop des années 70, Mazari, veillait sur la sonorisation pour la clarté des sons.Les élèves de l'association Errachidia de Cherchell succèdent à leurs camarades de Koléa pour consacrer leur passage aux chansons hawzies, une manière de rappeler la diversité et le patrimoine musical du « bled ». La première surprise de la soirée aura été incontestablement l'apparition de la petite Mélissa Haifi, qui, accompagnée par un musicien de Koléa, a récité son long texte en tamazight Idzaïr n'challah talouth . Cette poétesse en herbe n'a pu continuer. « Je suis fatiguée », annonce-t-elle spontanément au micro face à une assistance émue qui est tombée sous le charme de Mélissa, une petite fille découverte par le défunt cheikh Atouchi Mohamed. Il est déjà minuit et demi, quand un autre invité de marque, en l'occurrence le spectateur Samir Toumi monte sur scène pour être, accompagné par une brochette d'élèves musicens des deux associations culturelles, en interprétant quelques passages de chansons connues du répertoire musical. Samir Toumi a enflammé l'assistance lors de son passage furtif jusqu'à faire surgir des « yous yous » stridents et des applaudissements. Le « volume » de l'assistance n'a pas diminué. Après la remise des cadeaux à la famille du défunt et regretté Atouchi Mohamed, le directeur de la culture de Tipasa invite le wali pour clore la manifestation. « Pour la prochaine édition 2010, ces journées artistiques changeront de statut pour être érigées en un festival national avec son cahier de charges » déclare-t-il, avant de féliciter les associations participantes à cette 9e édition. « Il y a déjà 5 associations hors wilaya qui se sont manifestées pour participer au 1er Festival de la musique andalouse de Tipasa », nous révèle le responsable de la culture de la wilaya de Tipasa. Les aiguilles de la montre ont déjà passé 1h du matin. Le public marqué par ces moments de sérénité et d'évasion se reforme en plusieurs groupes. Il s'agit des retrouvailles des familles mélomanes qui, avant de se séparer, se sont donné rendez-vous pour les soirées andalouses inscrites au programme de la manifestation musicale de Cherchell, initiées par Errachidia, qui aura lieu à partir du 2 août prochain.
Posté Le : 27/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M'hamed H.
Source : www.elwatan.com