Algérie


Débandade au port En dépit de l?existence d?un grand panneau indiquant que la baignade n?est pas autorisée, un nombre important de citoyens converge vers la plage du port du chef-lieu de la wilaya de Tipaza pour se baigner et se rafraîchir. Il y a même des femmes qui accompagnent leurs jeunes enfants sur cette plage sans aucune inquiétude. L?APC de Tipaza a loué un espace sur cette même plage à une personne pour installer des tables, des parasols et vendre des boissons aux consommateurs. Les baigneurs éprouvent beaucoup de plaisir à nager dans cet endroit. L?arrêté du wali, interdisant la baignade dans cette plage de Tipaza, n?est pas appliqué. D?autres citoyens et passagers, à partir de l?esplanade contemplent le spectacle. Nous avons l?impression que l?autorité locale s?est contentée de « planter » le grand panneau, sans mener de campagne d?information. Au contraire, les responsables locaux ont concédé un bout de plage à un commerçant pour attirer les familles et les baigneurs dans cette plage polluée. Au port à proximité de la plage, le président de l?APC reconnaît qu?une superficie de 1958 m2 appartient à une famille. Il n?en demeure pas moins qu?il a loué ce terrain pour la saison estivale à des commerçants. « Le conseil d?Etat avait tranché en faveur de ce propriétaire le 20 novembre 2000 », nous dit-il. « Trouvez-vous logique de procéder à la location du terrain d?un citoyen, pourtant détenteur de l?acte de propriété, chaque été, à des tierces personnes et de surcroît encaisser de l?argent, d?autant plus que vous venez de nous confirmer que la justice lui a donné raison ? », lui demande-ton. Le P/APC nous a répondu par le silence. Durant la nuit en particulier, certains jeunes, sous l?effet « d?excitants », se prennent pour des « coqs » et polluent l?atmosphère estivale. Beaucoup de véhicules et de bus stationnent au port de Tipaza, notamment durant la journée. Une bande de jeunes est présente sur les lieux pour remettre le ticket de parking aux automobilistes. Il existe même une plaque bleue indiquant seulement le stationnement. Se garer coûte à l?automobiliste 50 DA. C?est excessivement cher. Le racket au port de Tipaza se déroule au vu et au su de toutes les autorités locales. Pour l?anecdote, un ministre de la République en fonction s?est rendu en famille, à titre privé au port de Tipaza un vendredi, il a pu se rendre compte du « racket » dans ce même port. Interrogé par nos soins sur la location des rues de la ville et les places publiques dont celle du port, le président reconnaît une fois de plus les faits, mais ne peut réagir compte tenu de certains paramètres qu?il nous demande de ne pas relater dans le journal. « Le seul parking légal dans cette commune, nous dit-il, c?est celui qui se trouve à Kouali. » Au port du chef-lieu, en raison du laxisme des autorités locales, c?est le règne de la débandade qui caractérise le quotidien de cette cité, qui ne cesse de recevoir des milliers d?estivants chaque jour quand la météo le permet.


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