Algérie

Tipasa - Une bactérie détruit les vergers


Tipasa - Une bactérie détruit les vergers
Une redoutable bactérie, appelée «le feu bactérien» fait des ravages dans des centaines de vergers. Cette bactérie a déjà contaminé, dans la seule wilaya de Tipasa, quelque 1 000 ha de poiriers, 900 ha de pommiers et 500 ha de néfliers.

Le poirier santa maria qui est la variété la plus sensible à cette maladie, a été détruit à 80%.

Presque inconnue dans notre pays – sa première apparition remonte à avril 2010 — cette bactérie a infecté plusieurs hectares d’arbres fruitiers dans la zone comprise entre Attatba et Koléa.

Selon des responsables agricoles, deux alertes avaient été déjà enregistrées. La première en 2006, dans un verger à Khemis- Miliana, dans la wilaya d’Aïn Defla, et la seconde en 2008, lorsque les services chargés du contrôle aux frontières des produits destinés à l’agriculture ont découvert que des plants de poiriers importés de Syrie et destinés à un arboriculteur de la wilaya de Blida étaient infectés.

Ces mêmes responsables estiment qu’«il y a absence de vigilance face à ce mal redoutable, ce qui a induit une faiblesse de la réaction des agriculteurs, services techniques et administration, en alerte depuis avril 2010».

L’accusation est plus grave car ces mêmes responsables avancent qu’il «y a un manque de professionnalisme sachant qu’il a été noté un manque d’empressement des agriculteurs à suivre les conseils qui leur sont prodigués».

Des sources autorisées nous ont informé qu’«il a été mis sur pied, un comité de suivi de la mise en œuvre du programme de lutte contre «le feu bactérien» décidé par le département de l’agriculture, un comité composé des représentants de tous les instituts nationaux spécialisés liés à l’agriculture pour un suivi des mesures prises au niveau local».

Toujours dans le cadre des mesures déjà prises par le ministère de tutelle, «il a été procédé à l’élaboration d’un arrêté fixant les conditions et les modalités d’arrachage des arbres contaminés».

Certains estiment que «l’arrachage constitue une forme radicale de lutte contre la propagation de cette bactérie tueuse», alors que d’autres, rejettent carrément cette méthode en déclarant qu’«il existe des méthodes plus souples de traitement des arbres contaminés, notamment le sectionnement des branches, le curetage de celles qui ne le sont pas et la diminution de l’irrigation des vergers».

Les arboriculteurs réfractaires à l’arrachage des arbres avancent les pertes faramineuses qu’ils auront à subir.

Selon un spécialiste de la question, «la gravité du mal est telle que les arboriculteurs du pays, notamment ceux des autres wilayas touchées, à l’instar d’Alger, Blida, Boumerdès, Djelfa, Mascara et Sidi Bel-Abbès, restent confrontés à une pandémie qu’ils méconnaissent».

Il convient de rappeler que «le feu bactérien» est la plus dangereuse maladie bactérienne des arbres fruitiers à pépins. La bactérie responsable de l’infection, Erwinia Amylovora, est un parasite réglementé contre lequel la lutte est obligatoire et permanente dans plusieurs pays.

Cette maladie, qui a déjà infecté 38 pays, notamment d’Europe, a incité plusieurs d’entre eux à éditer des documents et des plaquettes élaborés dans un contexte d'explosion de la maladie, à des fins de grande diffusion pour une information de vigilance et des pratiques d'éradication, dans l'intérêt de la filière professionnelle et amateur.

Dans plusieurs de ces pays européens, la règlementation contre «le feu bactérien» a défini de rigoureuses et strictes conditions de contrôle et de circulation des végétaux soumis à un passeport phytosanitaire européen (PPE). Cette réglementation a rendu la lutte contre cette bactérie obligatoire en tous lieux et de façon permanente.

Le code rural de ces pays rend obligatoire toute signalisation de la présence de cet organisme. Les documents d'information diffusés par ces pays contiennent une description des symptômes permettant d'identifier la maladie, accompagnée de plusieurs illustrations ainsi que des méthodes de lutte permettant de l'éradiquer.

En Algérie, ce n’est qu’après confirmation de la présence de cas du «feu bactérien» qu’une décision a été signée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour rendre obligatoire la lutte contre cette maladie.

En vertu de cette décision, tout cas suspect doit être déclaré au service phytosanitaire de wilaya qui doit prendre les mesures nécessaires pour circonscrire la dissémination du «feu bactérien».

Des mesures ont été prises par les services phytosanitaires pour prendre en charge les zones affectées et préserver les zones indemnes. Dans ces zones, les actions consistent essentiellement à surveiller les vergers et à procéder, en cas de suspicion, à des analyses.

Par ailleurs, un comité national de suivi a été installé pour contrôler l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans d’action. Par ailleurs, il a été décidé de prévoir une prime d’indemnisation qui sera octroyée aux agriculteurs ayant subi des dommages déclarés aux services phytosanitaires de wilaya.

S’agissant des solutions bactéricides, des responsables de l’agriculture déclarent que «le ministère envisage l’homologation de certains bactéricides pour lutter contre ce fléau et la mise en œuvre de procédés prophylactiques au profit des zones indemnes».

Larbi Houari
salam comment lutter contre cette maladie et quel traitement et merci
benbouha - MOHAMMADIA mascara, Algérie

08/05/2015 - 256698

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