Le danger est réel et les services des conservations des forêts sont toujours sur le qui-vive pour circonscrire à temps les éventuels sinistres. La wilaya de Tipasa, dont le couvert végétal appartenant au domaine forestier, s'étale sur près de 23% de son territoire, ne déroge pas à la règle. « Notre dispositif anti-incendie enclenché depuis le 1er juin est toujours de mise. Notre vigilance est continuellement à son paroxysme », assure Amel Mokrani, chef de service à la Conservation des forêts de la wilaya de Tipasa. A l'en croire le dispositif en question sera maintenu jusqu'au terme de ce mois. « Le dispositif mis en ?uvre couvre en effet la saison estivale et une partie de l'automne. Ce sont des précautions qui s'imposent d'elles-mêmes compte tenu des facteurs majeurs qui peuvent d'une part déclencher les incendies et de l'autre agir en tant que facteurs aggravants », souligne la même responsable. Parmi ces facteurs, l'action humaine. « Nous sommes actuellement en pleine période de travaux de préparation des terres avant les labours. Ces actions qui consistent entre autres à débroussailler les sols et à l'élimination de toutes les herbes folles peuvent être facilement une source potentielle de propagation des incendies », prévient-elle. Et d'ajouter : « Les exploitants agricoles brûlent souvent les plantes et les herbes enlevées. Seulement lorsqu'on a recours à de tels procédés sans qu'on prenne au préalable toutes les précautions requises, on risque fatalement d'être à l'origine de la survenance d'incendie, surtout si l'exploitation agricole est à proximité d'un périmètre forestier. » L'autre cause aggravante est la sécheresse. En effet, après les trois mois d'été et à défaut de pluviométrie, la flore est inexorablement exposée à la sécheresse ce qui la rend hautement inflammable. « Dans les forêts de Tipasa dont une grande partie est constituée d'arbres résineux à l'instar du pin d'Alep et de maquis, le risque des incendies demeure toujours important en octobre surtout lorsqu'il y a manque de pluies », éclaire la même interlocutrice. Etant donné qu'on est toujours au début du mois d'octobre, les périodes de canicule ne sont pas tout à fait à écarter. « Heureusement qu'avec les derniers épisodes d'orages et la rosée matinale, la flore locale commence à s'hydrater. Pour autant, il suffit d'une montée du mercure pour que le risque d'incendie augmente », observe-t-elle. En octobre 2015, les services forestiers de la wilaya de Tipasa ont recensé 9 grands incendies qui ont ravagé 13,41 hectares de couvert forestier. « Depuis le 1er juin à ce jour, nous avons enregistré 157 foyers d'incendie qui ont carbonisé 400 hectares, dont 184 ha de forêt et 148 autres constitués de maquis », conclut-elle.
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Posté Le : 09/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Lebbal
Source : www.horizons-dz.com