Les techniques d'utilisation de l'énergie solaire dans le secteur agricole», tel était le thème de la rencontre ayant regroupé les chercheurs du CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) et les adhérents de la CAW (Chambre de l'agriculture de la wilaya) de Tipasa, mercredi dernier, au niveau de l'UDES (Unité de développement des équipements solaires) de Bou Ismaïl.Les scientifiques et les chercheurs du CDER avaient présenté tous les différents systèmes technologiques en mesure d'être exploités dans les filières du secteur de l'agriculture. Le pompage solaire destiné à l'irrigation, l'alimentation en eau pour les éleveurs et les forages ; le séchage solaire des fruits et légumes, technique totalement ignorée en Algérie ; le biogaz, une technique utilisée dans les poulaillers pour chauffer les hangars ; et enfin le traitement de l'eau.
Les fellahs, séduits par les avantages de l'énergie solaire, n'ont pas pu dissimuler leur satisfaction à l'issue des découvertes de ces technologies qui étaient exposées sur le site de l'UDES. Un début de réseautage commençait à prendre forme.
«Nous avons installé 400 pompes solaires dans les Hauts Plateaux et plusieurs zones isolées du sud de notre pays, en plus de l'installation de 3000 kits solaires au profit des nomades, action qui entre dans le cadre de l'aide de l'Etat au profit des familles dans les wilayas du Sud.
Cela a donné des résultats satisfaisants. Maintenant, pour la rencontre d'aujourd'hui avec les fellahs, nous souhaitons la mise en place des mécanismes, afin d'aider les fellahs à opter pour l'utilisation des énergies renouvelables, dans l'intérêt de l'économie nationale, des investisseurs et du marché algérien, du moment que l'acceptabilité de toutes les parties présentes est confirmée à l'issue de cette journée d'étude», affirme Nordine Yassa. La décision du gouvernement est attendue par les agriculteurs.
En dépit de la difficile situation financière que traverse le pays, les fellahs, éleveurs et producteurs de lait espèrent un mécanisme de financement direct de l'Etat (subvention) et veulent solliciter ensuite un crédit au taux zéro auprès de la banque, suivi d'un échéancier de paiement, afin de pouvoir opter définitivement pour l'exploitation de l'énergie solaire au niveau de leurs exploitations agricoles et leurs étables.
Le délestage de l'énergie électrique a occasionné des pertes énormes. «Je paie pour la facture d'électricité un montant de trois millions de dinars mensuellement, je n'arrive plus à m'en sortir», déclare un aviculteur. L'énergie solaire offre l'autonomie en matière de consommation d'énergie électrique.
L'investissement sera amorti et rentabilisé. L'énergie électrique de Sonelgaz pourra servir à d'autres services. A l'issue de la journée, d'importantes recommandations avaient été proposées lors des débats entre les fellahs et les chercheurs. Les représentants de la BADR se sont contentés de prendre note.
L'introduction des technologies de l'énergie renouvelable boostera sans aucun doute les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire vers des perspectives, en vue d'augmenter le volume de la production, l'amélioration de la qualité, la rentabilité de l'investissement afin de satisfaire le marché national, avant de songer à l'exportation. Il s'agit de voir si la bureaucratie accepte cet état d'esprit d'initiative inhérent à l'investissement.
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Posté Le : 30/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed H
Source : www.elwatan.com