La campagne de la pêche au thon rouge 2020 entamée officiellement le 26 mai vient de s'achever à l'aube de ce mois de juillet en cours.Sur un quota de 1650 tonnes de thon rouge accordé à l'Algérie par l'ICCAT (commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique), la wilaya de Tipasa a été autorisée à pêcher 38% du quota national.
23 thoniers algériens sur 25 prétendants avaient été autorisés à participer à cette campagne. La pêche au thon rouge se déroule dans les eaux de trois pays, en l'occurrence Malte, la Libye et la Tunisie. Le port de Gouraya, situé à l'ouest de la wilaya de Tipasa, abrite 6 thoniers, alors que celui de Cherchell et celui de Bouharoun disposent d'un seul thonier par port.
La «récolte» du thon rouge est dirigée vers les centres d'engraissement en Tunisie. L'Algérie, en dépit des milliards de dollars investis depuis des années, demeure dépourvue de moyens matériels pour une meilleure exploitation et une rentabilité au profit de l'économie nationale. Le scandale perpétré par des armateurs «délinquants», inhérent à la vente du thon rouge au large dans le passé, avait éclaboussé le secteur. L'absence de contrôle avait encouragé la vente illicite du thon rouge au large. Les potentialités du secteur de la pêche dans la wilaya de Tipasa ne sont pas exploitées.
Dans le souci de le développer, il est prévu l'aménagement du port de Gouraya pour encourager l'activité de la pêche en haute mer. La localité côtière de Damous devait abriter une zone aquacole d'excellence. Après moult réunions et les dépôts de dossiers des investisseurs, le projet est en voie d'annulation pour plusieurs raisons : les décideurs se sont rendu compte qu'il ne présente pas les garanties pour la création des activités aquacoles.
Le projet vient d'être déplacé vers la localité de Sidi Ghilès, selon le directeur de la pêche de la wilaya, et est en voie de régularisation. Au niveau de la commune de Larhat, 4 cages flottantes sur un total de 8 prévues dans le projet sont déjà installées par le fournisseur italien. Elles se trouvent dans une zone pas du tout polluée.
La pêche et l'aquaculture à Tipasa sont deux créneaux qui bénéficient de potentialités et des perspectives prometteuses, hélas entravées par les lenteurs bureaucratiques. Le littoral de Tipasa mérite une sérieuse prise en charge pour perpétuer dans la sérénité le secteur de la pêche, l'une des vocations de la wilaya.
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Posté Le : 13/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed H
Source : www.elwatan.com