Tipasa : Le projet de l'établissement pénitentiaire à la traîne

La daïra de Sidi Amar (Tipasa) a eu le privilège de bénéficier d'un EHS (établissement hospitalier) spécialisé en psychiatrie, déjà opérationnel, et d'un établissement pénitentiaire d'une capacité de 300 détenus, dont les travaux demeurent hélas à la traîne.La prison de Sidi Moussa, en cours de construction, se trouve à proximité de la voie express reliant Alger à Cherchell. C'est un projet qui a été inscrit en 2006, selon la décision référencée 2006/43/DP/43 du 2 janvier 2006. Le montant de l'Autorisation programme (AP) initiale allouée par l'Etat s'élevait à 270 millions de dinars (27 milliards de centimes).
Comme à l'accoutumée, dans la wilaya de Tipasa, les projets à milliards ont du mal à respecter les délais et les enveloppes financières allouées. Le montant de l'AP actuelle a grimpé pour atteindre 1,2 milliard de dinars (plus de 100 milliards de centimes). Dans le cadre de la réévaluation de l'AP, une enveloppe financière d'un montant de 600 millions de dinars (60 milliards de centimes) vient d'être allouée par l'Etat en ce mois de janvier.
A la suite du règlement des factures des 5 opérateurs du secteur privé engagés dans les travaux de terrassement, du mur de la ronde, des gros ?uvres et de l'étanchéité au niveau des 3 zones, il ne reste qu'un reliquat d'un montant qui avoisine 419 millions de dinars (50 milliards de centimes environ). Ce projet, qui s'articule sur des blocs de détention, de l'administration et des aires de jeu, a du mal à voir le jour 12 années après son inscription. Deux bâtiments sont destinés à l' accueil des hommes, un bloc à celui des femmes et enfin le 3e bloc sera réservé aux détenus mineurs.
Il n'en demeure pas moins que des travaux de VRD, de galeries, de mur de clôture, de mur de ronde, de mur de soutènement, l'installation du poste transformateur, d'un groupe électrogène, d'un chauffage central, l'acquisition et l'installation des équipements au niveau des bâtiments de cet établissement pénitentiaire restent à concrétiser. Faut-il encore attendre la visite du ministre de la Justice pour booster les travaux et achever ce projet à la traîne qui s'est transformé en un gouffre financier.