Algérie

Tipasa : La Révolution gèle le projet du port commercial


« Le Hirak » où plutôt « La Révolution du 22 février », commence à faire son effet sur les projets, marqués par les mécanismes douteux d'attribution des marchés publics.Les gestionnaires des grands projets nationaux, à l'instar du grand port commercial centre d'El-Hamdania revoient leur copie d'exécution des marchés publics. En effet, après avoir publié l'appel d'offres national, relatif à la réalisation d'une voie express d'un linéaire de 40 kms, reliant le grand port commercial centre El-Hamdania (Cherchell) à l'autoroute Est/Ouest (Oued-Djer), plus d'une dizaine d'entreprises algériennes et d'autres étrangères de droit algérien se sont précipitées auprès des bureaux de l'Agence Nationale des Autoroutes, afin de déposer leurs dossiers de candidature, avec l'espoir de décrocher le marché de cet axe routier qui est inclus dans la réalisation du projet du port.
Ce projet sera financé par le fond national d'investissement (FNI). L'ouverture des plis avait naturellement débouché, comme à l'accoutumée, sur la sélection du moins disant. Il s'agit du Groupe de Haddad Ali. L'écart entre le montant avancé par le groupe Haddad et le reste de ses concurrents est très important.
Une fois le projet acquis, l'opérateur sélectionné encaisse avant de s'engager concrètement sur le chantier, une avance forfaitaire et une seconde avance sur approvisionnement. La somme des deux avances avoisine les 50% du marché global. Après le 22 février 2019, les décideurs ne veulent pas s'aventurer pour effectuer le reste des transactions pour ce tronçon routier de 40 kms.
Les travaux du port devaient être lancés en 2016, mais à ce jour, y'a rien à l'horizon. Nonobstant la catastrophe que pouvait produire la construction de ce port sur le site d'El-Hamdania dans les volets écologique, agricole, touristique, culturel, social, forestier et sur l'environnement marin, la décision du Conseil des Ministres présidé par Abdellaziz Bouteflika le 30 décembre 2015 avait été prise sur la base des mensonges de ses Ministres, car aucune étude d'impact n'avait été réalisée avant d'imposer ce projet sur le site d'El-Hamdania.
Même Sellal dans ses déclarations publiques confondait son lieu par rapport à la ville de Cherchell. Le bureau d'étude sud-coréen Yuill Engeneering Co Lt avait été payé en millions de dollars avant d'être débarqué du projet. Un second bureau d'étude chinois, en l'occurrence China Harbour Engeneering Company, a été installé pour reprendre à zéro l'étude du mégaprojet d'El-Hamdania faite auparavant par les sud-coréens.
Une autre astuce a été proposée par les gestionnaires de ce projet. Il s'agit de l'introduction d'un autre bureau d'étude européen (anglais-français-belge). Après son installation, nous a-t-on dit, c'est pour optimiser la rentabilité du projet. Il a été engagé étrangement pour de longues années. RAMBOLL-ANPLEA, tel est le nom de ce 3ème bureau d'étude.
Selon notre source, c'est l'enfant d'un ex.Premier Ministre vivant en Angleterre qui est à l'origine de l'introduction de ce bureau d'étude européen. Son père lui a facilité la procédure. Les autorités algériennes avaient incrusté deux opérateurs algériens, Haddad et Kouninef aux côtés de l'entreprise chinoise CSCEC dans la construction du grand port commercial centre d'El-Hamdania. La gendarmerie nationale a décidé de se pencher sur ce dossier.
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