Algérie

Tipasa : la revalorisation des biens patrimoines des APC à l'ordre du jour



La revalorisation des biens communaux ne figure pas dans la feuille de route des responsables des APC de la wilaya de Tipasa, d'une part, et, d'autre part, l'impuissance de l'administration fiscale de la wilaya se plaint de l'absence de moyens, un prétexte pour perpétuer le statu quo en matière de création de richesses au profit des collectivités locales.Les discours des hautes autorités de l'Etat n'ont pas incité les P/APC et leurs services concernés à agir à leur niveau afin de renflouer les caisses de leurs communes respectives. Le wali a constaté que le recouvrement est non seulement trop insignifiant, mais surtout l'absence des initiatives locales pour réévaluer les biens communaux.
«Il y a des restaurants ici au chef-lieu de la wilaya qui vous font payer des plats de crevettes et autres poissons à des prix exorbitants dit-il, alors que le loyer du local est fixé à un prix dérisoire. Ce n'est pas normal. Ce n'est qu'un exemple ! L'administration fiscale devra faire un effort avec les communes pour remédier à ce problème, sachant que beaucoup de citoyens exercent des activités commerciales sans documents et ne paient pas les taxes.
Je suis en mesure de vous aider, dit-il au directeur des impôts, en mettant à votre disposition des moyens matériels et vous faire accompagner par les fonctionnaires de sécurité dans vos missions, mais il faut débusquer ces commerçants et agir dans un cadre réglementaire pour récupérer les taxes et assainir la situation fiscale.
Cet argent récupéré contribuera au développement des communes locales», explique-t-il. Les complicités de certains fonctionnaires avec l'informel sont en effet nombreuses, l'absence des rapports de l'administration avec les citoyens honnêtes, communication inefficace entre l'APC et les différents services ayant un lien direct avec la fiscalité, sont autant de carences qui ont fait l'objet de débats lors du 1er conseil de l'exécutif de la wilaya tenu en ce début d'année 2019.
Le cas des grandes entreprises installées à Tipasa et qui paient leurs impôts à Ben Aknoun (Alger) a été soulevé. Une frustration pour les communes.
Le P/APC d'Attatba se plaint de l'absence d'un service de l'administration fiscale dans sa commune, sachant qu'elle abrite le marché de gros des fruits et légumes et autres commerces de gros. Le P/APC d'Ahmeur El Aïn, lui, s'inquiète de la présence d'investisseurs de l'agriculture venus s'installer dans le cadre du partenariat dans sa commune, mais ne voit rien arriver en matière fiscale, précisant que leurs investissements se chiffrent à plusieurs milliards de centimes.
Le P/APC de Koléa regrette l'inexistence des saisies depuis plus de dix ans. 70% des milliers de commerces et des unités de fabrication artisanale exercent dans sa commune sans registre de commerce. Les interventions des P/APC ont suscité des interrogations chez le wali.
L'habile directeur des impôts de la wilaya, un redoutable orateur qui emprunte plusieurs «sentiers» dans ses interventions, sans pour autant répondre aux questions, s'est contenté d'une longue narration pour dévoiler les chiffres et les prévisions fiscales.
L'assistance n'a pas été convaincue. La fiscalité, l'un des maillons faibles dans l'économie de la wilaya, est devenue un handicap qui entrave le développement local. Autres dégâts de l'omerta dans la «Principauté» de Tipasa.


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