Cette fin de semaine, qui s'est révélée
très pluvieuse, outre les dégâts qu'elle a provoqués sur les routes du
territoire de la wilaya de Tipasa lors des journées de mardi soir et de
mercredi, a perturbé les vacanciers qui voulaient allier l'utile à l'agréable.
En effet, les Blidéens et les estivants
provenant des wilayas limitrophes de Chlef, Aïn Defla et Médéa avaient
programmé des locations de villas et d'appartements de particuliers pour les
mois de juillet et août, avec la perspective de goûter à la fraîcheur du climat
marin et de vivre le mois de ramadhan fraîchement et en toute quiétude sur la
côte.
M. M. Aïssa, un résident de Blida, grand
habitué de la pêche à la ligne, dépité, nous affirme: «Cette pluie est bien sûr
la bienvenue. En ma qualité de pêcheur, je dis qu'elle est bienfaisante. Mais
c'est inattendu. Je suis content pour la pêche. Mais ce n'est pas l'avis de ma
femme et de mes deux filles qui investissent quotidiennement les marchés de
fruits et légumes ainsi que les pêcheries. Elles reviennent toutes trempées de
leur randonnée. Et cela les met en furie.
En effet, les pluies torrentielles qui se
sont abattues récemment sur la côte de Tipasa ont entraîné quelquefois la
formation de torrents d'eaux boueuses même à l'intérieur des villes de Tipasa et
de Cherchell. Pourtant, un important système de protection des villes contre
les eaux de pluie avait été engagé et des sommes faramineuses y ont été
investies.
Dans le cadre de ce système, les caniveaux
d'évacuation des eaux de pluie n'ont pas réellement eu l'effet escompté pour
charrier en toute sécurité ces tonnes d'eau de pluie qui se sont abattues sur
les villes côtières, particulièrement la ville de Cherchell. Pourquoi cela ?
L'avis de M. El-Hadj, qui réside dans la
cité des 50 logements, dans la banlieue ouest sise près de l'oued de la zone
d'activité ouest de Cherchell, est explicite : le système de construction des
canalisations destinées justement à la protection de la partie ouest de la
ville n'a pas été respecté. Parce que ce ne sont pas uniquement les eaux de
pluie qui sont évacuées par ces immenses canalisations qui se déversent dans la
mer en transitant par l'oued de la zone : c'est tout le contenu de l'oued
charriant les lessives du hammam, les conduits d'évacuation des eaux usées
ménagères et, bien sûr, les détritus qui passent pas ces canalisations. Cela
explique qu'en bout de parcours, on retrouve à l'air libre toutes sortes
d'immondices charriées par l'eau, dont les mouches et les moustiques raffolent.
Cela explique la prolifération des maladies à transmission hydrique (MTH)».
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Posté Le : 19/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Houari
Source : www.lequotidien-oran.com