Algérie

Tipasa : La cote du mouton enfle



Tipasa : La cote du mouton enfle
Photo : Fouad S. A priori et à deux semaines de l’Aïd El-Adha, le prix des moutons flambe dans la wilaya de Tipasa. «Généralement, le cours du marché ces jours-ci se maintient en moyenne entre 23.000 et 36.000 DA », fera savoir Boudjemâa, un habitant de Bou-Ismail qui s’est rendu dans différents points de vente d’ovins, réglementés ou improvisés à travers plusieurs localités de la wilaya. L’année dernière, les prix étaient déjà jugés excessifs. D’aucuns diront que pour cet Aïd, la côte du bélier est pour ainsi dire hors de portée, notamment pour les pères de familles à moyen et bas revenu. Avant d’entrer à Chaig, une petite localité distante de trois kilomètres de Koléa en venant de Bou-Ismail du côté ouest, un groupe de jeunes ont bricolé, à même les accotements de la route bitumée, des petits enclos à l’aide de chute de bois et de fils de fer où ils gardent un troupeau de moutons. «Pour l’instant, ce n’est pas encore le grand rush, mais cela ne veut dire aucunement que les clients boudent nos moutons. En revanche et compte tenu de mon expérience, la demande va sûrement s’emballer au fur et à mesure que la date de l’Aïd approche. C’est, autrement dit, la coutume lors de ce négoce événementiel», argua un maquignon avant-hier à Chaig. Avant de terminer ces propos, une dame quinquagénaire accompagnée de son fils, lui demande le prix d’un de ses béliers quasiment tous munis de grandes paires de cornes enroulées. «Pour les robustes, marqués d’une marque bleue sur la tête, leur prix est fixé à 35.000 DA l’unité. Pour les autres, ils coûtent entre 27.000 et 30.000 dinars», lui répond-t-il avec un grand sourire en prime. «L’année dernière on avait acheté le même mouton qu’a osé choisir le fils de la dame. Manière de faire remarquer aux présents les prix excessifs des ovins mis en vente cette année. Pour justifier l’augmentation, l’ami du maquignon évoque, sans convaincre personne, la cherté de l’aliment. Juste de l’autre côté de la route, qui fait face à ce point de vente improvisé, des moutons paissent sur un terrain vague où, ici et là, des touffes d’herbes garnissent le sol. Le propriétaire du troupeau habite un douar près de Chaig. «C’est moi-même qui ai pris soin de ces moutons depuis plus d’une année et demi. Ce sont des moutons «première main !». Leur prix est fixé à 24.000 DA l’unité. Moins chers que ceux mis en vente de l’autre côté de la route», confie-t-il fièrement.Selon lui, le prix qu’il exige n’est pas négociable. «La seule chose que je peux concéder éventuellement à un client est de le lui garder jusqu’à la veille de l’Aïd, ce qui, avouons le, n’est pas peu de choses», assure-t-il. «Pour le moment je ne suis pas pressé d’acheter un mouton. J’attendrais jusqu’à la veille de l’Aïd pour m’en procurer un moins cher. Si d’ici là, les prix resteront élevés, je me contenterai bien volontiers de quelques kilos de viande», observe Souad de Koléa.


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