Tipasa : L'UE met à niveau les médias publics

Dans le cadre de l'application du Programme d'appui à la mise en ?uvre de l'Accord d'association (P3A), en partenariat avec l'UE (Union européenne), des cycles de formation au profit des journalistes des radios locales et nationales sont organisés au niveau du centre de formation de la Radio publique algérienne de Tipasa.Mme Latifa Yahiaoui, directrice du centre de formation, s'est illustrée par la bonne organisation et sa disponibilité auprès des jeunes journalistes venus de toutes les wilayas du pays, afin d'assurer le succès de ces cycles de formation, encadrés par les experts en communication de l'UE, à savoir le Canadien, Réal Barnabé, le Tunisien, Soffien Amar, et le Français, Cédric Kalounji.
Le chef de la rubrique culturelle de la radio Chaîne III, Salim Brahimi, déclare, «Nous avons appris comment gérer et interagir avec les nouveaux médias, comment intégrer cette nouvelle approche en matière de technologie et de méhodologie dans notre travail journalistique de tous les jours.
C'est une étape, un saut impératif à faire, la première session était plus théorique, tandis que lors de cette seconde session, nous sommes sortis sur le terrain pour préparer plusieurs modules radiophoniques, avons enregistré une émission qui porte sur les réseaux sociaux et les nouveaux médias, nos travaux sont prêts à diffuser.
Cela donne une nouvelle dimension à la radio avec l'introduction de l'image en plus du son, par conséquent, nous allons nous adapter aux exigences du présent et du futur par la propagation des réseaux sociaux, le modèle économique tend à changer, les journalistes sont appelés à aller dans le même sens pour essayer de s'imposer sur le web et les réseaux sociaux, en produisant une information crédible de bonne qualité, que les citoyens aiment entendre et voir», conclut-il. «La révolution numérique», «La production de contenus», «Les nouveaux formats et les nouveaux modes narratifs destinés au web et aux réseaux sociaux», tels sont les thèmes débattus lors de ces cycles de formation.
Compte tenu de l'écho positif constaté lors de l'évaluation des sessions de formation organisées en 2017 au profit des journalistes des radios locales, cette session de formation avec les mêmes thèmes a été élargie aux journalistes des Radios nationales en ce mois de février 2019. «Nous avons mis l'accent sur la déontologie journalistique, la conception des capsules et des émissions radiophoniques sur la thématique de l'éducation aux médias en ligne, en ciblant un public.
Les journalistes devront s'adapter aux changements qui s'opèrent dans les radios, sans perdre de vue le volet technologique, la maîtrise des nouveaux équipements de radio, les programmes, car les auditeurs du présent ne sont plus les auditeurs classiques, ailleurs la radio ne se confine plus à la diffusion de la voix, nous entendons la radio, nous regardons la radio, quand un journalistes de radio assure la couverture d'un événement culturel à titre d'exemple, grâce à son matériel, heureusement d'ailleurs qu'il y a le téléphone portable, il communiquera l'information en temps réel, mais son travail doit tenir compte de l'éthique journalistique et de la déontologie, d'une excellente qualité du son et de l'image, et enfin d'un contenu complet pour fidéliser ses auditeurs et attirer d'autres, c'est l'aspect économique qui exige tous ces paramètres, le journaliste polyvalent est le plus demandé chez les médias aujourd'hui, la concurrence est impitoyable, avec l'envahissement des réseaux sociaux», conclut-il.
La communication a totalement changé dans le monde. La qualité et la rapidité de l'information sont primordiales si le média compte s'imposer dans l'environnement. Les experts encadreurs insistent sur le respect des règles par les journalistes, «car ils sont appelés à devenir des acteurs éclairés de la société de l'information et de la communication», nous déclare la directrice du centre de formation de radio de Tipasa, Mme Latifa Yahiaoui.