Kamel Taberkokt est un illustre inconnu, qui soufflera ses 26 bougies au mois d'avril prochain.Diplômé en sciences juridiques, Master 2, il exerce actuellement au musée de Cherchell dans le cadre du préemploi. Il exposera ses ?uvres à la bibliothèque communale de l'ex-Césarée.Ses collègues de travail avaient découvert le talent de Kamel, ce jeune adversaire de l'oisiveté. Tantôt dans la salle de sport, poète, parolier des chansons chaâbies, artiste plasticien, chanteur, ornithologue, autant de passions qu'il pratique pour bien vivre dans son univers. «Je suis un chômeur», insiste Kamel avec son sourire timide.Son exposition, qui durera une semaine à partir du 26 mars, constituera une opportunité qui l'aidera à sortir de sa bulle afin de rencontrer des artistes expérimentés. «Mes ?uvres auront un lien très direct avec l'académicienne Assia Djebar», explique-t-il.«Une autre héroïne de notre région»Il crée et produit ses ?uvres selon ses états d'âme, en utilisant le pastel, le stylo noir, le crayon, la bobine d'une cassette audio, le sel de table, le sable, la peinture à eau, la lumière, les bouts de papier. «Je dois vous dire que je suis un simple autodidacte qui a appris ces techniques grâce à l'internet, dit-il ; je veux les varier et les utiliser selon mes inspirations, enchaîne-t-il, mais la disparition d'Assia Djebar et tout ce qui a été écrit et dit à son sujet m'avait plongé dans la production de ces ?uvres», ajoute-t-il. Mais alors, comment a-t-il entendu parler d'Assia Djebar ' «Je l'avais connue en lisant un de ses livres qui m'avait permis de découvrir une autre héroïne de notre région, Zoulikha ; il s'agit de son livre intitulé Femme sans sépulture, mais je dois vous avouer que j'ai eu l'occasion de bien la connaître à travers ses ?uvres», conclut-il.Assia Djebar vient d'inspirer une étoile dans l'univers culturel. Kamel Taberkokt rase les murs dans son quotidien.L'exposition Assia Djebar suscitera moult commentaires et curiosités autour de ce jeune artiste pluridisciplinaire «invisible», qui vit au milieu d'un environnement hélas ignare de la chose culturelle, un environnement qui s'illustre par des chahuts pour décrocher une place au sein de la société.
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Posté Le : 24/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com