Algérie

Tipasa : Des équipements d'imagerie à l'arrêt



La wilaya de Tipasa n'a pas échappé à la crise sanitaire que connaît le pays. Le bilan des victimes continue hélas son ascension. Selon des médecins spécialistes, la wilaya risque le débordement, si aucune mesure n'est prise, à titre préventif.En outre, des équipements d'imagerie médicale (scanner, IRM, échographes, radiographes) installés dans les infrastructures du secteur de la santé sont en «jachère» depuis longtemps. Une école de formation paramédicale à Hadjout pourvue de toutes les commodités d'hébergement et de restauration, d'une capacité qui avoisine 400 places pédagogiques et 200 lits demeure fermée.
Nonobstant des infrastructures déjà utilisées pour le confinement, l'école de Hadjout est en mesure de répondre aux besoins, si les responsables daignent la mettre en service. La wilaya de Tipasa, malgré les écrits, attend l'arrivée du directeur de la santé, depuis le départ de Amrani.
Nos interlocuteurs sont avisés de l'arrivée d'une partie des passagers en provenance des E.A.U (Dubaï) dans la wilaya de Tipasa, dont 02 sont atteints du coronavirus, nous affirment-ils. Les responsables de la wilaya, angoissés, tentent d'endiguer la propagation de l'épidémie avec des moyens dérisoires. Des cas sont signalés notamment dans les communes des daïras de Koléa, Ahmeur-El-Ain et Cherchell. Les principales localités commerçantes de la wilaya sont envahies par des marées humaines, insouciantes des dangers que peut provoquer l'inobservation aux règles d'hygiène et de prévention contre le Covid-19. L'incivisme.
Des médecins que nous avons pu croiser sont exténués par la charge de travail et le peu de moyens mis à leurs dispositions pour faire face aux réels dangers que présente le coronavirus. «Nous n'avons pas les moyens pour le dépistage, mais voulons que les autorités soient alertées et informées de notre situation, afin qu'elles décident de la mise à notre disposition des équipements et des infrastructures déjà disponibles dans la wilaya, afin de mieux gérer d'abord les espaces et ensuite pouvoir les adapter aux urgences présentes» ajoutent-ils, «nous ne sommes pas encore arrivés au stade des soins intensifs.
Nous nous préparons au pire. Il faut arriver à trouver des endroits pour prendre en charge des cas qui présentent les signes du Covid-19, ceux qui sont symptomatiques, nous ne pouvons pas les mettre ensemble dans une salle à l'hôpital», concluent-ils. Selon notre source de Hadjout, un employé de la DSP occupe un des logements de fonction dans cette école fermée. C'était un projet lancé en 2011. Avant son achèvement, il a enregistré des glissements des délais de livraison, les réévaluations successives par des dizaines de milliards de centimes et les multiples visites des ministres de la Santé. Ce projet n'est toujours pas fonctionnel, en dépit des besoins en personnel paramédical.
Le Pr. Hasbellaoui Mokhtar, lors de sa visite à Hadjout, avait instruit les responsables de son secteur à faire fonctionner cette école de formation paramédicale au plus tard durant le 1er semestre de l'année 2018. Rien n'est fait. Walis et chefs de daïra successifs évitent de se rendre à cette école fermée. Cet établissement du secteur de la santé érigé sur une superficie de 30 000 m2, servira-t-il en cette période cruciale de crise sanitaire ' C'est le v?u des médecins mobilisés.


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