Il est loin le temps où le cirque Amar sillonnait des pays en Europe, Asie et Afrique pour susciter la joie et le bonheur des enfants accompagnés par leurs parents à travers moult spectacles animés par ses artistes, ses clowns, ses animaux et ses dompteurs.A présent, la crise sanitaire a figé l'activité du cirque Amar. La décision du wali aura été salutaire pour le cirque Amar et sa population, car il a pu trouver un espace à Tipasa après 5 jours d'errance entre les wilayas de Batna et de Chlef. Les caravanes ont jeté «l'ancre» à Tipasa, dans l'attente du passage de «l'orage de la Covid-19». En tournée dans différentes wilayas depuis le mois de juin 2019, l'activité du cirque Amar a subitement stoppé depuis 5 mois. Le diktat du confinement.
Le cirque Amar, dirigé par le Franco-Italien Max Togni et son frère Steve, emploie 53 personnes issues de diverses nationalités, en l'occurrence algérienne, indienne, marocaine, colombienne, mexicaine, indienne, vénézuélienne, française et italienne. La population animale, sur un effectif d'une trentaine de sujets, est composée d'un grand cheval noir, de singes, de vaches irlandaises, d'une panthère noire, de léopards, de lions, de poneys, de yacks, de bisons, de girafes, de zèbres, de tigres, de tigres blancs, de crocodiles, de pumas et de pythons.
En raison de l'arrêt de l'activité, les animaux du cirque Amar vivent dans l'agonie en dépit des efforts de leurs responsables. Habitués à effectuer des répétitions le matin et à se produire devant le public dans l'après-midi, les animaux se retrouvent confinés dans leurs cages et se contentent de manger seulement. L'inattendue crise sanitaire a cloué les mouvements habituels du cirque Amar et immobilisé les activités de ses gestionnaires, d'autant plus que les patrons n'ont pas pu rejoindre leurs employés et leurs animaux en raison de la suspension des transports internationaux. «Nous vivons une situation très difficile», nous avoue Nabila Loucif, assistante du directeur.
En effet, les animaux dans leurs cages avaient vécu des moments de stress durant cinq jours au bord de l'autoroute Est-Ouest. Les moyens sont trop insignifiants pour s'approvisionner en quantité suffisante en nourriture. Les animaux ne consommaient pas leurs rations coutumières.
L'attente au bord de la route et les voyages dans leurs cages respectives avaient accentué le stress. «Moins d'une semaine après notre installation à Tipasa, la girafe, le yack et le bison avaient rendu l'âme, après avoir souffert du stress et du déficit en nourriture. Nous avons enterré nos animaux ici à Tipasa dans le respect, en présence des services vétérinaires et leurs homologues de l'APC de Tipasa, le reste des animaux avait passé le cap difficile, mais jusqu'à quand '» s'interroge Nabila, avec amertume.
Tous les animaux du cirque Amar disposent de leurs documents réglementaires. «Ils sont tous algériens», précise notre interlocutrice. Des poulets et deux ânes constituent le menu quotidien pour assurer la nourriture de la population animale du cirque Amar. La contribution des mécènes est la bienvenue pour les animaux de ce cirque en difficulté, autrement avec l'arrêt des spectacles, qui dure encore, ce sera la tragédie pour les animaux. Des artistes colombiens et employés algériens avaient débarqué du cirque. Ils ne pouvaient pas supporter la situation sociale et économique dans laquelle ils vivaient.
Le cirque Amar a l'habitude de se prendre en charge grâce aux ressources que génèrent ses spectacles. Or, la Covid-19 s'est installée et a immobilisé toutes les activités. «Nous avons hâte de reprendre nos activités, nous ne voulons pas perdre les habitudes de nos animaux afin de canaliser leurs réflexes et leur énergie sur les spectacles.
La perte de leurs habitudes risque de les rendre agressifs ; voyez-vous, ce n'est pas facile de vivre cette situation qui a trop duré pour nos employés et nos animaux», nous indique Nabila Loucif. La vie des pensionnaires du cirque Amar est triste. La Covid-19 a impacté violemment le cirque Amar et ses pensionnaires.
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Posté Le : 01/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M'hamed Houaoura
Source : www.elwatan.com