Algérie

TIPASA Colère à Chaïba et Hattatba


La route nationale 67, qui relie Hattatba à Chaïba, à l'est de Koléa a été le théâtre ce samedi de scènes de violence et d'échauffourées spectaculaires.
Les habitants de haouch Gabi, dans la commune de Chaïba à Tipasa, ont investi et coupé la route en installant toutes sortes d'obstacles sur plusieurs kilomètres paralysant la circulation au niveau de la RN 67 sise à l'est de la ville de Koléa. Selon des témoins oculaires, cette action qui avait démarré tôt dans la journée du samedi avait immobilisé tous les véhicules, ne prenant fin qu'à dix heures du matin et ce jusqu'à la venue de la brigade d'intervention rapide de la gendarmerie de Koléa qui a pu disperser les manifestants dont la moyenne d'âge varie entre 18 et 25 ans. Ces mêmes témoins ont affirmé que des manifestants ont empêché tous les véhicules de transport de marchandises et autres voitures légères de circuler dans les deux sens de la route nationale 67, durant plusieurs heures usant de barricades constituées de pneus enfumés, de pierres et d'autres matériaux en vue de contraindre ces automobilistes à rebrousser chemin. Cette manifestation a aussi contraint les camions lourds transportant des fruits et légumes qui se dirigeaient vers le marché de gros de Hattatba à faire demitour et aller vers les autres marchés de gros à l'instar de ceux de Bougara, des Halles d'Alger ou des Eucalyptus. La déception des grossistes a été perceptible à telle enseigne que certains d'entre eux n'ont pas hésité à qualifier ces jeunes manifestants de drogués. Au marché de gros de Hattatba, un mandataire nous a déclaré : «Ce sont des inconscients, des drogués qui guettent les automobilistes esseulés pour les délester de leurs bijoux, de leurs portables ou de fortune». Ce ne sera pas l'avis des jeunes du village haouch Gabi, lieu d'où est partie la contestation. En effet, le jeune R. Ahmed, 25 ans, nous dira en substance : «Ces manifestants sont des jeunes du village haouch Gabi, assistés par des jeunes de Hattatba et de Chaïba, qui ont été solidaires avec les résidants de ce haouch pour sensibiliser les autorités locales sur leurs préoccupations et leurs problèmes, notamment le bitumage de la voirie du village, l'absence de l'éclairage public, l'élimination des ornières géantes causées par les dernières pluies et les eaux saumâtres constituées par une absence de réseau d'évacuation des eaux usées ainsi que la quasi-absence de moyens d'évacuation des déchets urbains.» Un sexagénaire résidant dans ce hameau, que les jeunes appellent affectueusement si El Hadj Amar, intervint pour dire : «Avant le mois sacré du Ramadan, nos jeunes ont demandé avec insistance de prendre en charge nos préoccupations et ils avaient coupé la route symboliquement durant quelques minutes. Nos élus se désintéressent de nos préoccupations et font la sourde oreille. Aujourd'hui, nous avons levé les barricades, mais si ce mépris et ce désintérêt persistent pour nous ignorer, alors là, la mobilisation sera plus grande et plus violente», martela avec menace ce vieil homme. Certains élus de la commune de Chaïba dépendant administrativement de Koléa fustigent ces actes dignes des hooligans et estiment, pour leur part, que «l'essentiel des problèmes recensés ont été pris en charge depuis longtemps. L'action spectaculaire de ces manifestants est beaucoup plus une initiative isolée de groupuscules douteux, ayant pour seul but de délester les automobilistes et les gros camions de leurs charges de fruits et de légumes. Ces meneurs ont été identifiés », nous confie l'un d'eux qui souhaite garder l'anonymat. Ce dernier, questionné pour confirmer la déclaration d'un mandataire de Hattatba, répond sans hésiter : «Non, ces manifestants ne sont pas des drogués et n'ont pas agi sous l'influence de psychotropes. Il s'agit de quelques cas isolés, pour la plupart chômeurs, demandeurs de logements, d'emplois ou motivés par des intérêts individuels, à l'instar de lots de terrain, de locaux commerciaux ou autres.»
Larbi Houari
GOURAYA
Des manifestants bloquent la RN11
La route nationale 11 a été coupée à la circulation routière par un important groupe de manifestants, en fin de la semaine écoulée.
Selon des témoins, cette manifestation, qui s'est traduite par des barricades dressées sur la RN 11 à hauteur de l'agglomération de Bois sacré, située à l'extrémité ouest de la ville de Gouraya, une importante daïra de la wilaya de Tipasa distante de 130 km d'Alger, a eu pour origine le décès, jugé suspect, d'un jeune résidant du quartier Ici à Gouraya, les manifestants ont eu recours aux pneus enfumés, aux grosses pierres et à des troncs de bois mort, à proximité de l'agglomération de Bois sacré, sise sur la RN 11 et menant d'Alger à Ténès, pour exprimer leur colère et leur mécontentement quant aux résultats des investigations pour trouver les auteurs du crime. Toujours d'après nos sources, ces manifestations ont eu lieu à la suite du décès du jeune répondant aux initiales K. Kh., âgé de 26 ans, près de la mosquée du quartier, dans des conditions non élucidées et jugées suspectes par les manifestants. Ces derniers continuent à exiger qu'une commission d'enquête juste et impartiale soit désignée dans les meilleurs délais en vue de punir les auteurs de ce crime, ajoute notre source.
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