À Tipasa comme ailleurs, la majorité des citoyens ont été contraints d'investir des lieux inhabités afin de construire sans autorisation préalable.Dans la localité de Attatba comme également à Koléa au niveau de certains quartiers ou au hameau dénommé ?Hay Billel? (ex-Saint-Maurice) de Douaouda, des citoyens nous ont fait part du cas peu reluisant dans lequel ils se trouvent, confrontés qu'ils sont et ce ?depuis des décennies à l'inexistence d'actes de propriété des demeures qu'ils occupent? depuis maintenant belle lurette. ?Auparavant, nos parents ont bâti des constructions dans la précipitation et souvent sous le glaive de l'urgence des foyers pour s'abriter et n'ont pas du tout réfléchi à régulariser leur situation vis-à-vis de l'administration puisque apparemment celle-ci n'a ni déployé son arsenal juridique ni dépêché ses représentants?, déclarent de nombreux interlocuteurs. ?Aujourd'hui, nous nous retrouvons face à un dilemme. Nous n'allons pas attendre longtemps que la manne de l'Etat vienne à notre secours par le biais de ses nombreuses et multiples formules d'accès au logement. Nous voulons des papiers en règle afin de pouvoir procéder à des agrandissements et des extensions?, réclament quelques-uns. D'autres sont plus catégoriques. Rencontrés dans l'un des douars dépendant du village de Berbessa, des habitants dont des jeunes rétorquent: ?Nous ne demandons à cet Etat ni emploi ni logement. Nous voulons juste bénéficier d'actes justifiant notre lieu de résidence?. Bachir H., fils de chahid habite depuis longtemps au ?Domaine 86? : ?Je viens de marier mon quatrième enfant?, dit-il. ?J'ai déposé une demande de logement social auprès des autorités locales?, poursuit notre Bachir. ?Actuellement, nous nous retrouvons bloqués lorsqu'il s'agit par exemple du partage de ces biens entre les héritiers légitimes ou d'un réaménagement en vue de prévoir de nouvelles chambres pour les hommes arrivés en âge de se marier?, ajoute Djaâfar, un autre intervenant qui dit vivre lui ainsi que ses voisins dans la crainte de voir leurs habitations détruites. Habitant au quartier des Frères Saleh à Koléa, notre bonhomme dit : ?Mon père a construit avec du parpaing et du ternit et nous n'avons pas encore le gaz de ville?, ajoutant : ?Je vais maintenant bientôt me marier mais je ne dispose pas des documents administratifs nécessaires qui me permettraient de compter sur l'aide financière de l'Etat en matière d'autoconstruction?.
Inquiet, il dit ne pas savoir comment confirmer ou infirmer la rumeur à propos de cette ?route? mais une chose est sûre : ?Nous résidons sans actes de propriété?, ce qu'il tient à signaler.
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Posté Le : 08/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Mohammed Djamel
Source : www.liberte-algerie.com