Algérie


Tipasa
Les pouvoirs publics ne daignent pas agir pour faire cesser la défiguration de ces espaces abritant les traces du passage des anciennes civilisations dans cette partie de la côte algérienne.Plus grave encore, des directeurs de l'exécutif de la wilaya s'aventurent à construire illégalement dans les magnifiques forêts qui surplombent la baie de Tipasa.Ces responsables sont pourtant affectés par les hautes autorités du pays pour faire appliquer les lois de la République tout en veillant au développement de leurs secteurs respectifs. Des démarches sont même entreprises par certains directeurs pour régulariser leurs «luxueuses» résidences érigées illicitement. Un exemple suffit : il s'agit du représentant du département ministériel de Nadia Labidi à Tipasa.Les autorités de cette wilaya avaient procédé à la démolition de quelques «villas» au niveau du site de Ouzakou, sous la protection d'éléments des services de sécurité. Une démolition partielle qui avait fait l'objet de médiatisation. Etrangement, des habitations construites illégalement n'ont pas été touchées par cette décision. Les citoyens s'interrogent? Les décisions «fermes» prises par la wilaya ont du mal à être appliquées, malheureusement.L'exemple d'un camping à Chenoua est édifiant. En dépit des lettres et mises en demeure envoyées par l'administration, les propriétaires de ce camping font fi de toutes les instructions officielles et ne payent même pas payer leurs charges. Impunité totale de ces personnes hors-la-loi.La place des Martyrs aménagée au centre-ville du chef-lieu de la wilaya a coûté plusieurs milliards de centimes.Le coût de cet aménagement suscite moult interrogations. Lors d'une flânerie sur cette place publique très «coûteuse», les gardiens étaient invisibles. L'APC a affecté théoriquement des personnes, sans plus.En outre, le musée de Tipasa s'est transformé en un lieu de rendez-vous de prostituées venues d'ailleurs. Des commerces, notamment certains fast-food et cafétérias, sont autorisés à fonctionner sans avoir de salle d'eau. «Il n'y a pas de textes qui empêche l'ouverture de ces commerces dépourvus de salle d'eau», nous indique un fonctionnaire du CNRC de Tipasa.Trop nombreuses sont les rues de la ville qui sont devenues des «parkings privés» gérés par des jeunes qui imposent leur diktat aux automobilistes. Les gros cubes de béton plantés anarchiquement dans le port de Tipasa non seulement cachent l'horizon aux touristes, mais sont transformés en refuge vulgaire pour dissimuler les tourtereaux et servir d'abri aux délinquants. Le parc archéologique est devenu un lieu de pique-nique pour de nombreuses familles en quête d'évasion. Certains couples préfèrent se réfugier et s'ébattre à l'abri des regards dans des coins éloignés du Parc national archéologique.Durant la dernière session de l'APW, il a été décidé la création d'un EPIC, doté d'un capital de 90 millions de dinars, qui sera chargé des travaux et de l'entretien des espaces verts, de l'éclairage, de la voirie et de la mise sous terre des réseaux divers, afin de donner un visage «plus clean» à la ville de Tipasa.




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