TIPASA

La cellule de communication de la Gendarmerie nationale a révélé hier, dans un communiqué, qu'un groupe de contrefacteurs de billets de 2 000 dinars vient d'être démantelé dans la ville de Hadjout.Le cerveau du groupe est un étudiant en économie et gestion, qui opérait avec quatre autres complices. Cet apprenti contrefacteur, qui s'est équipé d'une unité centrale informatique et d'une imprimante Epson simple couleur, utilisait une méthode inédite de production de billets de 2 000 dinars. D'abord ce délinquant téléchargeait par le biais du réseau, un modèle de billet de banque de 2 000 dinars dont il «aménageait» les références, notamment les numéros d'ordre.Sitèt, ce travail délicat effectué, ce «génie» transférait le modèle aux deux autres unités des membres de son réseau, pour l'imprimer sur du papier courant.Selon les aveux de certains membres de ce réseau, plus de 16 billets de banque de 2 000 dinars ont été «émis». Comment s'effectuait l'écoulement des billets ' C'était plutèt la nuit, ou au crépuscule.Mais selon la gendarmerie, l'investigation et la recherche au sein des fichiers des 3 unités centrales est en cours au niveau du laboratoire national de Bouchaoui. Toujours selon ces sources, il se pourrait que l'ampleur des émissions soit beaucoup plus grave. La découverte de ce réseau a eu lieu par hasard, lorsqu'un commerçant constata au niveau de sa caisse un billet de 2 000 dinars douteux. Il en fit part à son entourage et la nouvelle a circulé comme une traînée de poudre, pour être enfin portée à l'attention de la gendarmerie.En effet, les gendarmes, lors de leurs investigations, ont arrêté un premier suspect, qui a révélé le nom de ses complices. L'âge des éléments de ce réseau est de 20 à 25 ans, mais il s'avère que deux repris de justice pour affaire de drogue faisaient partie du groupe. D'ailleurs, dans leurs aveux, ces derniers ont révélé qu'ils recouraient à la contrefaçon des billets pour s'approvisionner en drogue.La ville de Hadjout est sur le qui-vive. Tous les billets de banque sont passés au crible. Les villes avoisinantes de Tipasa, de Cherchell, de Koléa et de Bou-Ismaïl, au fait de ces informations, sont aussi sur le qui-vive, sachant que le réseau aurait bien pu écouler les billets de banque au niveau de ces villes.