Algérie

Tipasa/2021: une année de défis et d'enjeux pour gérer la crise de l'eau



2021 aura constitué une année de défis et d'enjeux pour la wilaya de Tipasa face à la crise de l'eau, en raison d'un déficit en la matière estimé à 100.000 M3/Jour.En effet, le début de l'année 2021 n'a pas été une sinécure pour les responsables en charge du secteur des ressources un eau à Tipasa, en raison du grand déséquilibre enregistré entre les besoins locaux en eau (prés de 274.000 m3/J) et le volume mobilisé (174.000 m3), suite au déficit pluviométrique, mais surtout à la baisse considérable du niveau du barrage Boukerdane, à 3,5 millions de m3 à la fin 2020, contre une capacité théorique estimée à 105 millions de m3.
Pour faire face à cette situation, les autorités de Tipasa avaient décidé, début 2021, de mettre fin au système d'alimentation en eau potable en H24 dans plusieurs communes, avec le lancement d'un Plan d'urgence portant réalisation de 40 puits artésiens, d'une capacité de production globale de 50.000 m3/J.
Les projets dont la livraison s'est faite progressivement à partir des mois de mars et mai, ont fortement contribué à la résolution de la pénurie, parallèlement au relèvement du quota de la wilaya en eau potable produite au niveau de la station de dessalement d'eau de mer de Fouka de 40.000 à 60.000 m3/J.
Le mois de septembre a vu, en outre, l'annonce officielle du raccordement des communes de la partie Ouest de Tipasa, les plus touchées par les coupures d'eau, à la Station de dessalement d'eau de mer de Fouka, après l'arrêt du pompage des eaux du barrage de Boukerdane, dont le niveau a reculé à des taux records de 500.000 m3.
Parallèlement à ces mesures, les autorités locales ont procédé, en octobre dernier, à la remise en exploitation de la station de pompage d'eau de l'Oued Nadhor vers le barrage de Boukerdane, à partir de la retenue collinaire de l'Oued Nadhor, une station qui était à l'arrêt durant cinq ans en raison de problèmes techniques.
Une décision qui va permettre la mobilisation de 18 millions m3 d'eau/An, au profit du barrage Boukerdane à Sidi Amar, lequel semble quelque peu revenir à la vie, suite aux dernières précipitations, ayant porté son niveau de remplissage à 7 millions de M3.
En attendant le projet de transfert hydrique du barrage Kef Eddir
Dans le cadre des mesures d'aplanissement de la crise de l'eau à Tipasa, l'année 2021 aura également été le théâtre d'une véritable course contre la montre, pour le lancement du projet du transfert hydrique du barrage Kef Eddir (Damous), réceptionné en 2017.
Un projet sur lequel beaucoup d'espoirs sont fondés pour venir à bout du problème de pénurie d'eau potable et de l'irrigation agricole dans la wilaya de Tipasa, voire même d'un nombre de communes des wilayas d'Aïn Defla et Chlef.
Le projet n'a toutefois pas encore vu le jour et fait toujours l'objet de reports.
Après l'annonce du lancement de son chantier pour juillet, puis août dernier, suite à la sélection de l'entreprise nationale Cosider Canalisations pour sa réalisation, les travaux du projet ont été encore reportés pour des raisons liées notamment à des procédures techniques relatives aux délais et à l'indemnisation des propriétaires terriens et autres oppositions, selon la direction locale des ressources en eau.
En septembre dernier, une décision a été prise pour réduire les délais de réalisation de ce projet de 27 à 21 mois, au plus tard, avec l'entame de sa livraison par tranches, dans une année.
Ce projet "d'envergure" prévoit la réalisation de 110 km linéaires de conduites, à travers 11 communes de Tipasa, dont des zones d'ombre, en plus d'autres localités relevant des wilayas d'Aïn Defla et Chlef.
A cela s'ajoute la réalisation programmée d'un nombre d'installations, dont une station de traitement des eaux d'une capacité de production de 210.000 m3/jour, en plus de 11 stations de pompage et 13 réservoirs d'eau.
Le projet du barrage Kef Eddir, considéré parmi les projets structurants en Algérie, est doté d'une capacité théorique estimée à 125 millions de m3.
Sa réalisation avait été lancée en 2006 par une entreprise italienne, dont le contrat avait été résilié en 2011, puisque les engagements n'avaient pas été tenus.
Il a été ensuite confié à l'entreprise Cosider qui a livré le projet à l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) en 2018.


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