Plus de 120 agrumicultrices et agrumiculteurs ont été conviés par la Chambre d’agriculture et la Direction des services agricoles de Tipasa à participer à la 12e édition de la Fête des agrumes.
Des invités de marque, à l’instar des présidents des Chambres d’agriculture d’Alger et de Blida ainsi que d’éminents laboratoires, figuraient dans le panel des invités.
Sept variétés d’oranges, ainsi que la clémentine, la mandarine et le citron étaient présentés par 123 fellahs provenant de toutes les communes de la wilaya de Tipasa.
Ces 123 agrumicultrices et agrumiculteurs représentent à eux seuls 3.684 hectares de vergers d’agrumes dans la wilaya de Tipasa, produisant plus de 900.000 quintaux d’agrumes dont 310.230 quintaux d’oranges thomson, soit un rendement de 270 quintaux à l’hectare et 205.200 quintaux d’oranges washington avec un rendement de 270 quintaux à l’hectare.
Lors de cette 12e édition, nous avons vu une grande participation des fellahs de la région de Sidi Simiane à l’instar de la famille Bribi père et fils, et de Ahchari, de Ahfir Hakim de Hadjret Ennous, mais aussi d’une multitude d’agrumicultrices et agrumiculteurs de Hadjout, à l’instar de Mlle Nacera, de Berkane, de Bouyahia, Fekaïri, et Aguenarous.
La région de Gouraya a été elle aussi présente en force avec Tidafi, Draoui et Lahmam.
Les communes de Koléa, Attatba et Sidi Rached étaient, quant à elles, représentées par Mlle Mesgoui, Bal, Tahir, Sari et Tchalabi.
Ainsi, la variété d’orange thomson était la grande reine des oranges présentes, exposées par 30 agrumicultrices et agrumiculteurs.
L’autre grande variété d’oranges est la Washington, qui a vu la compétition de plus de 20 fellahs.
Il est à noter que les agrumicultrices étaient présentes en force à cette manifestation.
Il a été remarqué la présence discrète de M. Boukaraoun Meziane, un expert consultant en agrumiculture et oliveraie et qui s’était distingué, l’année passée, avec un exposé magistral sur la nutrition et la fertilisation des agrumes et qui, grâce à sa technique pédagogique, avait su intéresser les agrumiculteurs sur «la mauvaise nutrition en magnésie, en zinc et autres apports vitaux pour les agrumes».
Mais comme à l’accoutumée, ce fut l’excellent ingénieur développeur agronome M. Mayouf, de la société algérienne ACI, qui emballa l’assistance avec un nouveau mode de culture et de drainage révolutionnaire, lors de la création d’un verger dans le cadre de la culture intensive à l’aide des techniques du goutte-à-goutte.
L’année passée, M. Mayouf avait fièrement lancé à des visiteurs venus du pourtour du bassin méditerranéen: «Nous sommes parmi les meilleurs agrumiculteurs, nous disposons des compétences et de la bonne terre.»
Cette compétence et ce savoir-faire, on les retrouve chez de jeunes chercheurs et docteurs en agronomie provenant des instituts algériens.
On note à ce titre la présence de l’institut ITAFV, qui s’est distingué par l’intervention de ses jeunes ingénieurs qui ont su développer l’itinéraire technique de la mise en place d’un verger agrumicole.
Un autre institut, l’INPV, qui a aussi axé son intervention sur la protection d’un jeune verger agrumicole.
Dans cet ordre d’idées, l’INSID est intervenu quant à lui dans le domaine de l’irrigation et du drainage des vergers.
Le directeur des services agricoles, M.Rabah Sidhoum, a exhorté les participants à «observer les recommandations sur la nutrition et la fertilisation des agrumes, sur l’amélioration des sols, sur l’entretien des vergers, sur la mise en valeur des produits agrumicoles et enfin de bien choisir les porte-greffes».
Cet orateur a en outre révélé aux fellahs présents que l’Etat offre des avantages importants pour ceux qui investissent dans le stockage du froid en allouant 6.000 dinars par mètre cube dédiés aux chambres froides ayant des capacités de 1.000 à 10.000 m3, en ajoutant qu’un important soutien financier est assuré à la culture des oranges thomson et washington à raison de plus de sept millions par hectare.
Et d’ajouter que l’engrais est soutenu à hauteur de 20%.
Ces mêmes avantages s’appliquent aussi à l’achat des tracteurs chenillards (PUL).
En marge de ces interventions, les risques agricoles ont été évoqués avec des thèmes animés par des experts dans le cadre des cultures maraîchères, céréalières, arboricoles, vinicoles ou industrielles.
Ainsi, les responsables de la CRMA de Hadjout ont, lors de ce conclave, déployé des moyens techniques et humains ainsi que le talent de jeunes spécialistes en assurances pour sensibiliser les fellahs sur «l’intérêt d’assurer leur exploitation contre les risques inhérents aux incendies, chute de foudre, les risques de grêle ainsi que la responsabilité civile du fellah et des membres de sa famille».
Ces spécialistes interviendront en affirmant que «lors des différentes épidémies et catastrophes naturelles, qui ont touché l’aviculture et le cheptel, même si l’Etat a pris en charge les pertes induites par ces catastrophes, nos fellahs n’ont pas vu venir le danger qui menaçait leurs biens à l’image des autres épidémies, touchant l’arboriculture et les agrumes, cela malgré nos conseils afin qu’ils assurent leurs biens».
C’est à la lumière de ces sinistres que les responsables de la CRMA exhortent les fellahs à «protéger leurs exploitations et leurs investissements contre les pertes subies par la culture de la pomme de terre, pertes dues notamment à la chute de grêle, aux inondations, aux intempéries dans le cadre des périodes de culture, à l’instar de la pomme de terre de primeurs, de la pomme de terre de saison et celle d’arrière-saison».
A l’issue de ces deux journées d’étude, MM. Tolba et Bernaoui Hamid, respectivement président et secrétaire général de la Chambre d’agriculture de Tipasa, ont annoncé la clôture de cette 12e édition de la Fête des oranges, après avoir honoré plusieurs fellahs exposants.
Larbi Houari
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Posté Le : 31/01/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Larbi Houari
Source : LeSoirdAlgerie.com du samedi 31 janvier 2015