Algérie

Tiout La culture fourragère pour préserver la vocation pastorale




Nombre d'agro-éleveurs de la wilaya deNaâma, plus particulièrement ceux issus des Ksours, à force de sensibilisation,ont fini par réaliser que seul le respect de la vocation pastorale de leurrégion peut être payant en favorisant principalement une agriculture au servicede la steppe en d'autres termes, au service de l'élevage. C'est à priori le cas de M. Djillali Baya, de la localité deTiout, à 17 km de Aïn Sefra qui a fini par brader toute forme de maraîchage ouautre arboriculture peu rentable pour se consacrer principalement aux culturesfourragères, la luzerne notamment, qui lui garantit, selon ses témoignages, uneautosuffisance alimentaire pour les 21 vaches laitières. Eneffet, cultivateur né, ayant hérité le métier de ses ancêtres. Il s'estinstallé de l'autre côté de la rive de Oued Tiout, au lieu dit Lalla Safia.Mais Mr. Baya a encore en mémoire la crue de 1982 qui a fortement endommagétoutes les parcelles situées de part et d'autres de l'oued, rendant ainsi ànéant leurs propriétaires. Baya n'a pas abdiqué outre mesure. Aujourd'hui, avecles 10 ha qui lui ont été cédés, il s'est mis résolument au travail soutenu parses deux enfants. «Pour la mise en valeur, il a fallu vraiment mettre le paquet pasmoins de 130 camions de pierres et autre rocaille ont été déblayées. Quant àl'eau, il a fallu la pomper à partir de l'oued. Mais l'essentiel dans toutcela; c'est que cette fois-ci mon objectif a été bien fixé : garantir une autosuffisancealimentaire à mon bétail condition sine qua non pour la réussite de monélevage. Eneffet, avec le soutien du F.N.R.D.A. en direction des éleveurs possédant plusde 6 vaches, Mr. Baya optera essentiellement pour les cultures fourragères,notamment la luzerne qui occupe les 3/4 de la superficie globale. Mr.hamri, subdivisionnaire nous apprend que la luzerne est un élément nutritifconsistant pour l'alimentation des vaches laitières, cinq kilos de luzernevalent plus d'un kg d'orge. Comme les fourrages, elle peut être séchée etconserver pour la saison froide. «Cela fait plus de deux ans, témoigne notre interlocuteur que jen'ai pas acheté de fourrage pour mes bêtes. Les cultures fourragères que jeproduis actuellement me garantissent une nourriture suffisante pour mes bêtes.Le seul problème auquel je suis confronté actuellement est celui de l'eau. Leforage qui m'a été consenti dans le cadre du F.N.R.D.A. est d'une salinitéinsoutenable qui risque de peser lourd sur la qualité de la production. Jesaisis donc cette occasion pour lancer un appel en direction des autoritésagricoles concernées pour m'aider à résoudre ce problème». Depar les 100 L de lait qu'il livre quotidiennement à l'unité de production«mouts des ksours», Mr. Baya est l'un des premiers producteurs de lait dans lawilaya de Naâma et un modèle à suivre.


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