Algérie

Tindouf : protestation pour dénoncer «la falsification de l'histoire» Actu Ouest : les autres articles



Tindouf : protestation pour dénoncer «la falsification de l'histoire» Actu Ouest : les autres articles
A l'origine de ce mouvement qui se voulait «une contestation pacifique et culturelle», des «erreurs» relevées dans un livret édité par l'ONPCT et consacré à la présentation de la wilaya.
Non à la falsification de l'histoire», scandaient, dimanche, les contestataires issus de la tribu Tajakent, face au siège de l'Office national du parc culturel de Tindouf (ONPCT). A l'origine de ce mouvement qui se voulait «une contestation pacifique et culturelle», des «erreurs» relevées dans un livret édité par l'ONPCT et consacré à la présentation de la wilaya. Pour les contestataires au nom de la tribu, plus d'une centaine qui, dès 9 heures, ont investi les lieux, ces «erreurs» sont inadmissibles. «C'est une falsification de l'histoire de notre tribu», explique un des représentants des manifestants.
Au chapitre «Aperçu historique» du livret dans sa version française, «Douiriat el Abd», une ancienne habitation de la tribu, il est dit : «Elle est habitée par des nomades pasteurs de la tribu des Reguibat». Les Reguibat étant l'autre tribu de Tindouf. Plus grave encore pour les Tajakent, dans la version arabe, disent-ils, elle est présentée comme «fort de Rosso», du nom d'un chef militaire de l'occupation française. Dans un communiqué, des membres du conseil des notables de la tribu Tajakent font part de leur stupéfaction sur le contenu de cet ouvrage publié officiellement pour la 2ème fois et dont «les rédacteurs tentent d'une manière suspecte de répandre la «fitna» entre les tribus de la région qui cohabitent depuis longtemps dans le calme et la quiétude».
Les signataires dénoncent avec vigueur ces comportements répétés de la même source et avec les deniers publics et exigent le retrait sur-le-champ de l'ouvrage en question et de ses responsables. «On exige le départ de la directrice du parc culturel», lançaient les manifestants qui ont, d'ailleurs, dans un geste symbolique, déchiqueté l'ouvrage en question en prenant soin d'enlever la page où il y avait l'emblème national, «par respect au symbole de la nation», expliquent-ils.
Vers 10 heures, après avoir refusé de discuter avec le directeur de la Culture, ils ont, pour un petit moment, bloqué la circulation et exigé la présence du wali. Après un arrangement avec les autorités, le SG de la wilaya s'est présenté et est reparti avec des représentants des contestataires que le wali attendait. On apprendra à la mi-journée que ce dernier leur a promis de satisfaire toutes leurs revendications.
A savoir : le départ de la directrice de l'ONPCT, le retrait de tous les livrets comportant des falsifications de l'histoire, l'ouverture d'une enquête sur les responsables à l'origine de cet ouvrage qui doivent rendre des comptes, le recrutement à l'ONPCT des enfants de la région qui connaissent son histoire, la restauration de tout le patrimoine culturel de la région à l'instar de ce qui se fait partout dans le pays, et pour conclure, des excuses officielles à la tribu de la part des autorités et de la directrice.
«M. le wali nous a promis qu'il rendra personnellement visite aux anciens et aux notables de la tribu pour arranger les choses», dira un des représentants des contestataires qui se sont dispersés après avoir pris connaissance du compte-rendu de l'entrevue.


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