Algérie

Tindouf : la culture de Bordj Bou Arreridj à l'honneur Actu Ouest : les autres articles



La khaïma en tapisserie de laine rouge et noire, dressée dans la salle d'exposition du Centre de l'artisanat, a permis aux visiteurs de se faire une idée sur le patrimoine matériel caractérisant la wilaya de Bordj Bou Arreridj qui a clôturé, ce jeudi, sa semaine culturelle dans la wilaya de Tindouf.
Costumes, métier à tisser, guerba et autres accessoires, toute une mosaïque où fusionnent du kabyle, du chaoui et du sahraoui. L'historien et chercheur, M. Seddik Djamel, qui faisait partie de la délégation bordjie a, de son côté abordé, dans une conférence sur l'histoire de la région des Bibans, le passé séculier de cette région du nord-est du pays où régnait le royaume des Beni Abbès. «Histoire régionale mais, en réalité, c'est une histoire nationale parce que, dit-il, après la disparition des dernières dynasties maghrébines, à savoir les Zianides et les Hafsides, est né le royaume des Beni Abbes, qui cohabitait avec la régence turque et avec laquelle il s'est allié contre les Espagnols».
Ce royaume dont l'un des derniers descendants, cheikh Mohamed El Mokrani, a mené l'insurrection de 1871 contre l'occupant français, a été «le dernier bastion de la résistance». «Mais, a tenu à préciser M. Seddik, le royaume qui disposait, déjà, à l'époque, d'une industrie militaire et qui a joué un rôle déterminant en assurant une permanence maghrébine, a également développé la bijouterie, la transformation de la soie, la confection (les robes fergani), la fabrication du savon et la technique de conservation des céréales. Et, sur un autre plan, l'architecture, l'aménagement routier, l'hydraulique». L'apport des Mauresques venus d'Andalousie y a beaucoup contribué. «Les Beni Abbès qui disposaient une bonne administration ont mis en place un tissu politique et économique qui a résisté jusqu'à l'arrivée des français», a rappelé l'historien.
Au Centre de l'artisanat de Tindouf, en plus des expo-photos et d'arts plastiques, les visiteurs ont pu admirer, et même pour certains acquérir, les produits des artisans bordjis (verrerie, sculpture sur bois, coffrets). La wilaya de Bordj Bou Arreridj s'est, aussi, fait connaitre du public tindoufi à travers son folklore avec les troupes El amel ettakafia et El manar, son théâtre avec la troupe Mesrah Etaj interprétant El portable, ses poètes et ses chanteurs modernes. Le chef de la délégation artistique, M. Ali Larbi, dira, après la cérémonie de clôture : «Durant toutes ces journées, nous nous sommes sentis comme chez nous, l'hospitalité des gens d'ici et l'amabilité des cadres de la direction de la Culture nous ont beaucoup touchés. La visite aux camps des réfugiés - qui a eu lieu mercredi- nous a aussi permis de découvrir comment vit le peuple sahraoui et nous faire une idée sur sa cause».


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