Algérie

Tindouf



Tindouf
«Celui qui a des rhumatismes, des problèmes d'estomac, celui qui a de la migraine, celui qui souffre d'allergie, ceux qui n'arrivent pas à se retenir et même ceux qui ressentent une impuissance au lit ! Venez ! Approchez ! Et dites adieu à la maladie», lancent à forts décibels quelque 2 ou 3 marchands qui, chaque week-end, rappliquent pour écouler herbes et huiles au «souk» hebdomadaire (vendredi et samedi) de Tindouf.Véhicule en stationnement, produits étalés sur des tréteaux, haut-parleur perché au bout d'une longue barre de fer, leurs harangues ininterrompues tarabustent, du matin au soir, l'ensemble du vaste marché et les alentours. A les entendre vanter leurs produits miracles, on finit par se demander si la médecine classique sert à quelque chose et pourquoi certains consacrent plusieurs années de leur vie à faire des études pour devenir médecins. Pour ces bonimenteurs, rien n'est plus efficace que le produit qu'ils proposent. Preuve à l'appui s'il le faut : parmi la foule de badauds qui s'attroupent devant leurs stands, il se trouve toujours une ou deux personnes pour le certifier. Prenant ces dernières à témoin, le vendeur jure par tous les saints que c'est grâce à ses produits que de nombreux malades se portent désormais à merveille.Le plus beau dans tout cela, c'est que la clientèle ne manque pas et que les produits proposés à 200 dinars l'unité ou à 300 dinars les 2 unités s'écoulent, parfois, à une rapidité déconcertante. Une clientèle des deux sexes où l'on retrouve toutes les catégories d'âge. Face à ce marché de dupes d'un autre âge, les incrédules n'en reviennent pas : «Ce n'est pas normal qu'il existe encore des personnes qui croient à ces sornettes». C'est un truc qui marche bien puisque ces hâbleurs n'hésitent pas à parcourir plus d'un millier de kilomètres pour venir fourguer leurs marchandises. Plus encore, des citoyens s'interrogent sur les risques des produits proposés sur la santé des personnes qui se laissent berner si facilement. «Si au moins, ils sont inoffensifs, c'est un moindre mal», déplore-t-on.




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