Tindouf

L'hécatombe se poursuit malgré les nouvelles mesures introduites par le nouveau code de la route pour endiguer le phénomène.Les accidents de la route n'en finissent pas d'engranger leur lot quotidien de victimes : «De 12 à 13 décès et jusqu'à 117 blessés par jour», rappelle le directeur de la Protection civile de la wilaya dans son intervention lors de la Journée d'études organisée, la semaine dernière, par le Centre universitaire de Tindouf. Une louable initiative visant à «autopsier» ce fléau et, pourquoi pas, contribuer, un tant soit peu, à son éradication. Dans cette optique, le «jeune» centre universitaire a convié, en plus des services directement impliqués (Protection civile, Gendarmerie, Sûreté nationale, Santé, Inspection des mines, Travaux publics), des universitaires spécialisés, dont certains de l'université de Sidi Bel Abbès, qui ont planché sur le nouveau code de la route, son apport et ses limites en la matière.Des chiffres qui donnent froid au dos : «Environ 5 000 victimes par an, et 100 milliards de cts en perte matérielle en 2012». Bien que le nombre de décès ait connu une baisse de 2,45%, on n'enregistre pas moins une hausse de 9,89% du nombre d'accidents par rapport à 2012. L'intervention du représentant de la Gendarmerie nationale révèle que les causes des accidents de la circulation sont dues en grande partie au facteur humain : «L'homme est responsable à 88% des accidents enregistrés : non-respect du code et surtout excès de vitesse, les 12% restants relèvent de l'état des véhicules et du réseau routier».Concernant ce dernier point, on apprendra que la direction des travaux publics, du moins en ce qui concerne la wilaya de Tindouf, a mis au point un programme d'intervention au niveau de certains «points noirs» de la RN 50. Plusieurs conférences suivies de débats ont été programmées tout au long de la journée : «Application de la loi 07/09 du 11 octobre 2009 relative à l'organisation de la circulation routière», «Le code de la route entre théorie et pratique», «Les accidents de la route et les outils de prévention», «Les mesures coercitives dans le domaine de la prévention dans les délits relatifs au code de la route», «Prévention contre les accidents de la route», «Les accidents de la route, causes et solutions», «Approche sociologique des causes de la hausse des accidents en Algérie malgré les mesures coercitives introduites par le code de la route». En marge de la journée d'études, des photos sur le sujet et des équipements d'intervention lors des accidents ont été exposés par la direction de la Protection civile.