Timimoun l’oasis rouge, est considérée comme l’une des merveilles du monde. Son histoire plus que millénaire, et ses légendes venues du fin fond du Gourara, ce plateau gigantesque qui a vu naître l’homme il y a des millions d’années; nous transportent plus loin encore, que ses dunes enchantées.
Timimoun, à la seule évocation de son nom, nous projette vers l’imaginaire et le rêve. La région révèle le secret d’une culture ancestrale où s’entremêlent, danses, rîtes, légendes coutumes, traditions et chants.
Ne dit-on pas que le blues est né à Timimoun ? avec le groupe Ahellil, la confirmation est donnée! Et dés la nuit tombée, les membres du groupe se forment en cercle, au coude à coude, et en plein air; enveloppés par un ciel constellé d’étoiles qui semblent si proches, qu’on se prend à essayer de les toucher… Ahellil dans un rythme lancinant raconte l’histoire de la région, l’amour, Dieu… Les hommes, dans un enchevêtrement de postures immaculées, en mouvement de balancier, qui vous entraîne et vous attire sans le savoir au milieu du cercle où le poète -chanteur, le percussionniste, le joueur de tambour et le flûtiste maintiennent un rythme grandissant.
Timimoun lieu enchanteur, avec ses oasis, ses maisons rouges et ses jardins, est sans conteste la merveille de l’homme du Gourara. Son foggaras à l’eau limpide et cristalline, et dont la source raconte une légende selon laquelle « lors de la fête de la naissance du prophète Mohamed (QSSL) célébrée d’une manière grandiose à Timimoun, elle se mélange pendant toute une nuit avec celle de la source Zemzem, située aux lieux saints de l’Islam en Arabie Saoudite. »
Région idyllique et magique, où les nattes installées à même le sable fin et chaud, invitent le visiteur à prendre le thé vert parfumé aux feuilles de menthes fraîches, qui trône dans son ‘’bered’’ (bouilloire ), et qui charrie les papilles, par ses consommations renouvelées…trois fois selon le rituel; tout en s’accompagnant de la dégustation de l’ancestrale datte du Gourara sucrée et onctueuse aux 9 variétés : la ‘’Takerbouchte’’ ronde et plate au goût succulent, la ‘’Tilemsou ou encore la ‘’Tinasseur’’…
Timimoun la rouge, d’où lui vient ce nom évocateur ?
Deux légendes nous sont parvenues, à ce sujet :
L’une d’elle, fait mention d’une femme mystique et guerrière, qui vécu dans un passé lointain, et qui fut adulée et respectée par toutes les tribus berbères alentours. Dénommée ‘’lalla Mimouna’’, elle s’était installée dans un fortin autour duquel sont venus s’agglutiner des tribus probablement Zénètes (issues des Cinéraires et Berbères). A la mort de la noble dame, le ksar pris le nom de Timimouna , puis plus tard, et par glissement sémantique, celui de Timimoun.
L’autre légende, rapporte qu’un saint célèbre du nom de Sidi Moussa, en quittant le Ksar qui bordait la palmeraie du futur Timimoun, pour fonder sa zaouïa à ‘’Tasfaout’’; aurait confié à un juif converti à l’Islam, du nom de Mimoun, et qui fut connu pour sa grande sagesse, le soin d’unifier les tribus des alentours… Plus tard, elles formeront une cité qui lui rendra hommage, en portant son nom : Timimoun.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/04/2023
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : B.Babaci
Source : TamazƔa