Algérie

Timides initiatives politiques



Ces initiatives (...)se déclinent en propositions et appels à réaliser le consensus en prévision de la prochaine échéance électorale.A quelques encablures de l'élection présidentielle de 2019, des partis politiques esquissent de timides initiatives politiques pour résoudre «une crise complexe et multidimensionnelle que traverse l'Algérie». Globalement, ces initiatives qui viennent après un constat alarmant sur la situation politique générale du pays, se déclinent en propositions et appels à réaliser le consensus en prévision de l'échéance électorale de 2019. Dans cette optique, le Parti des travailleurs a projeté de lancer une initiative politique pour «arrêter le rouleau compresseur qui met en péril la base matérielle de l'Etat», avait fait savoir récemment sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, à l'occasion de l'ouverture de la session de son comité central. Mme Hanoune qui qualifie l'économie algérienne d' «économie de bazar», affirme que «l'Algérie est loin d'avoir réussi son passage à l'économie de marché digne de ce nom».
Le MSP, quant à lui, a appelé au consensus en ce début de l'année 2018. A ce propos, le président de cette formation islamiste a adressé son appel à «tous les patriotes où qu'ils se trouvent au sein du pouvoir ou à l'extérieur à conjuguer leurs efforts pour faire de la présidentielle de 2019 une occasion de servir l'intérêt suprême du pays». Cette proposition, la troisième du genre depuis le cinquième congrès du parti s'inscrit dans le cadre de la transition démocratique négociée avec le pouvoir. L'ex-HMS qui avait lancé «le pacte des réformes politiques en 2013. a qualifié l'appel à une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir, contenue dans la plate-forme de la Cltd, «de la plus grande initiative en vue de réaliser un consensus en Algérie, injustement critiquée et diabolisée». Tout semble bloqué et suspendu à l'échéance de 2019, commentent plusieurs politiques. Pour Makri, les scénarii plausibles lors de cette élection sont de l'ordre de trois: le scénario démocratique, le scénario du consensus et celui du statu quo.
De ce fait, l'appel au consensus est venu, en sachant pertinemment que «le pouvoir en place ne semble pas prêt à changer de procédé», a-t-il justifié.
«Après toutes ces années, nous sommes encore coincés dans cette histoire de candidat du consensus...», a-t-il relevé. «Nous savons très bien que ce même scénario sera reconduit cette fois-ci encore, car le temps n'est pas encore venu, pour céder sur la question aussi importante que l'investiture suprême», a-t-il fait savoir. En tout état de cause, le mouvement, qui prendra part à tous les rendez-vous électoraux, soutient que «le consensus devra se former entre les partis du pouvoir et l'opposition nationale représentative et légitime».
Par ailleurs, le FFS, de son côté, continue invariablement à défendre son initiative sur la construction d'un nouveau consensus national.


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