Algérie

Timide reprise des crèches à Tizi Ouzou



"Elles sont seulement 10% à avoir repris le travail le 1er septembre", a annoncé le président de la fédération des crèches de la wilaya.Les crèches de la wilaya de Tizi Ouzou peinent à reprendre normalement leurs activités à cause du protocole sanitaire imposé par les autorités compétentes et qu'ils considèrent très contraignant. "Elles sont seulement 10% à avoir repris le travail depuis le 1er septembre, date à laquelle on a été autorisé à rouvrir nos établissements", a annoncé hier le président de la fédération des crèches de la wilaya, affiliée à l'UGCAA, Challal Jugurtha.
"Non seulement nous sommes contraints de réduire notre capacité d'accueil de 50%, mais nous sommes aussi appelés à effectuer des tests Covid-19 pour tout notre personnel, sans que les autorités nous précisent s'il s'agit de tests PCR ou d'un test sérologique", a-t-il expliqué, tout en précisant qu'il est impossible pour les propriétaires des crèches d'assurer des tests PCR à leurs employés. "Pour ce qui est du test PCR, je peux même vous affirmer que cela va être impossible pour un directeur de crèche de l'assurer à son personnel, car il coûte 18 000 DA par personne.
Dans ce cas, pour une crèche qui emploie une dizaine de travailleurs, la facture va être vraiment salée !", a-t-il expliqué, tout en ajoutant que "pour le moment, nous avons opté pour des analyses sérologiques, à 2500 DA le test et par personne, en attendant plus de précisions des services concernés". À ce propos, la fédération des crèches a également adressé une lettre au wali de Tizi Ouzou, lui demandant de trouver une solution afin d'assurer à l'ensemble du personnel des crèches et des garderies d'enfants des tests PCR.
L'autre point évoqué par M. Challal est la décision de réduire l'effectif des crèches de 50%, ce qui va encore, a-t-il indiqué, impacter négativement la rentabilité de ces établissements déjà affectés financièrement par une fermeture qui a duré plus de 6 mois. "Nous sommes appelés à réduire notre capacité d'accueil de 50%, ce qui va encore impacter notre rentabilité.
Une situation qui a contraint certains établissements de revoir leurs tarifs", a révélé M. Challal. "Dans ma propre crèche, j'ai opté pour une augmentation de 500 DA par enfant, ce que je juge raisonnable, car nous avons eu des échos que d'autres établissements ont opté pour une augmentation allant de 2000 à 3000 DA par enfant, ce qui est excessif", a-t-il jugé. "Nous avons encore une pression des parents qui travaillent. Eux aussi vivent dans l'expectative. Certains n'ont pas où placer leurs enfants alors qu'ils ont des obligations professionnelles. Nous devons aussi assurer notre mission de service public, c'est pourquoi nous souhaitons l'allégement de ces mesures", a conclu notre interlocuteur.
Rencontrée au siège de la fédération, une directrice d'une crèche de Aïn El-Hammam a exprimé son désarroi face à la situation qu'elle traverse. "Après 6 mois de fermeture, nous sommes appelés à réduire nos capacités d'accueil et à effectuer des tests Covid-19 pour notre personnel, ce qui est une dépense en plus. Nous traversons une situation terrible", a-t-elle réagi. Pour rappel, 40 crèches sur 260 ont fermé leurs portes à Tizi Ouzou depuis le début de la crise sanitaire.

K. Tighilt


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