Timide reprise à Jijel

Déconfinée depuis plus d'une semaine, Jijel, qui continue aussi d'enregistrer des cas de Covid-19, ne semble pas pressée de reprendre son activité normale d'avant le début de cette épidémie.Preuve en est cette timide reprise des transporteurs privés, qui refusent de reprendre leurs navettes quotidiennes. Aux quatre coins de la ville de Jijel, seulement quelques bus circulent. Les clients ne se bousculent pas et le transport urbain tourne au ralenti.
À la gare routière ouest, c'est également le même constat avec quelques bus stationnés, attendant des clients qui ne se bousculent pas. Grouillant de monde, notamment en pareille saison, cette station reste quasiment vide.
Pourtant, elle sert de point de stationnement des bus ralliant les localités côtières ouest, à l'image de Ziama Mansouriah et El-Aouana. Du côté de la gare routière c'est le même décor. Les bus du transport urbain ne se manifestent pas.
"Seulement 20%ont répondu à l'appel de reprise", indique-t-on. Le refus de reprendre cette activité est motivée, soutient-on, par les conditions exigeant que le bus ne transporte que la moitié de sa capacité. Dans les autres agglomérations de la wilaya, c'est la même cadence de reprise qui caractérise cette activité. Quelques bus assurant des liaisons entre les différents quartiers de la ville d'El-Milia ont repris leurs navettes.
Le transport intercommunal reste cependant à l'arrêt. Cette situation s'est répercutée sur les usagers des lignes de transport, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se déplacer. Depuis le mois de mars, ils n'ont d'autre choix pour se déplacer que de se rabattre sur les taxis clandestins.
Pour ce qui est de l'activité commerciale, c'est également une reprise timide qui est constatée, notamment dans les restaurants, qui ne reçoivent pas de clients. "C'est la crise, elle nous paralyse, sans activité estivale, il n'y aura pas de relance dans notre métier", regrette un restaurateur. Tournant à plein régime en période estivale, les restaurants et les fast-foods, ne semblent pas se remettre d'une paralysie qui aura duré plus de trois mois.
C'est du moins ce qui est constaté à Jijel, une ville qui guette avec impatience et méfiance l'ouverture de la saison estivale pour amorcer un réel retour à son activité habituelle. Les nouvelles de l'apparition d'une seconde vague de coronavirus, qui meuble la chronique quotidienne à Jijel, font cependant craindre le renvoi à plus tard de cette reprise tant attendue.

Amor Z.