Timezrit : Les autorités peinent à faire appliquer la loi

Interdits ailleurs, des dizaines de commerçants ont fini par trouver le bon endroit pour écouler leur marchandise.Profitant de l'absence d'une sûreté urbaine ou d'une brigade de gendarmerie, de nombreux vendeurs de vêtements et de chaussures et autres produits très prisés en cette période ont créé un marché au centre-ville de Timezrit, à l'extrême sud-est de Boumerdès. Habituellement désert, le chef-lieu de cette localité rurale grouille de monde du matin au soir.
Tout le monde y trouve son compte et personne ne respecte les règles de distanciation sociale ni ne porte la bavette. «Les commerçants viennent de partout vendre leur marchandise ici car tous les marchés de la wilaya ont été fermés.
Ce qui est impossible à acquérir dans les grands centres urbains est à portée de main ici. Aucun ne se soucie des risques de contamination par le coronavirus, l'essentiel est d'acheter ce dont on a besoin», témoigne un habitant de la région, ajoutant que même le couvre-feu n'est pas respecté. «Les gens viennent de toutes les communes voisines et la vente se poursuit même après 19h.
Les vendeurs de vêtements pour enfants en ont tellement profité pour liquider leurs stocks après une longue période de cessation d'activité», explique-t-il. Bien qu'ils aient été informés de ces infractions, les services de sécurité n'ont rien pu faire.
Une patrouille de la gendarmerie s'est déplacée hier des Issers pour interdire la tenue du marché, mais les commerçants ont opposé une résistance farouche. Soutenus par des citoyens, ils ont refusé de plier bagages. Réclamée instamment par les élus à cause du diktat des délinquants, la réalisation d'une unité de la police ou de la gendarmerie dans cette localité s'impose d'elle-même.