L’Algérie fête, le 16 avril de chaque année, la Journée du Savoir qui coïncide avec le départ du Cheikh Abdelhamid Ben Badis qui est décédé un jour comme aujourd’hui en l’an 1940.
La commémoration de cette glorieuse occasion se veut une célébration de la mémoire des grands Oulémas qui ont contribué considérablement à la diffusion des connaissances et du savoir, et donc à la prospérité et au progrès de la patrie. C’est également une occasion pour se rappeler des éminents enfants de l’Algérie ayant inscrit leurs noms en lettres d’or dans l’histoire, en laissant pour l’Algérie un patrimoine culturel et une empreinte éternelle à travers les époques.
Abdelhamid Ben Badis :
Il s’agit de l’Imam Abdelhamid ben Mohammed Elmustapha ben Elmeki ben Mohammed Kahoul ben Elhadj Ali Ennouri ben Mohammed ben Mohammed ben Abderrahmane ben Baraket ben Abderrahmane Ben Badis Essanhadji (1307-1358 de l’Hégire) correspondant au (04 décembre 1889-16 avril 1940). C’est l’un des réformateurs du Monde arabe, c’est le leader de la renaissance en Algérie et le fondateur de l’Association des Oulemas musulmans algériens.
Il puise sa pensée civilisationnelle de l’approche islamique. Il est connu pour son attachement au principe stipulant que la libération de l’Algérie du colonialisme français commence par la libération du cerveau de l’ignorance et des rituels coloniaux ayant bloqué le cerveau de réflexion. Ses œuvres étaient rationnelles basées sur le savoir et les méthodes scientifiques , de sorte qu’il accordait une attention particulière à l’éducation qui constitue la pierre angulaire pour changer les esprits. Par la suite, il s’ingénie à créer les conditions propices pour permettre aux algériens d’acquérir les connaissances et enrichir leur culture.
Ben Badis s’attelait à propager l’idée de réforme à travers tout le territoire du pays, il a même intégré l’action politique dans ses activités via les prospectus et les journaux.
Le projet de Ben Badis était un projet intégré qui a réuni les aspects individuel et collectif de la société algérienne.
Malek Ben Nabi :
La vie de Malek Ben Nabi s’étend entre les débuts du vingtième siècle et son dernier tiers (1905-1973 correspondant au 1323-1393 de l’Hégire). Il s’attelait à résoudre les problèmes de la civilisation. Il veillait, à cet égard, à voire la renaissance du monde musulman au-delà de l’époque d’El Mouahidine arrivant au rôle de l’Islam dans le dernier tiers du vingtième siècle.
Il est connu pour ses grandes capacités d’analyse scientifique des problèmes sociaux, psychologiques et des questions d’ordres intellectuel et religieux. De même, il était réputé pour sa bonne connaissance des civilisations occidentales et musulmanes ainsi que d’autres civilisations anciennes et modernes.
Etant témoin des diverses calamités que connaissait la nation et de ses graves conséquences et conscient de l’ampleur de la responsabilité qui lui incombe, il quitte la belle et agréable vie qu’il menait en tant qu’ingénieur diplômé de l’une des grandes écoles françaises d’électricité pour se dévouer à la résolution des problèmes civilisationnels sans tenir compte des multiples difficultés, maux et contraintes.
Malek Ben Nabi a fait preuve d’une méthodologie dans l’analyse culturelle, grâce à laquelle il a pu cerner les principaux problèmes du monde sous-développé. Ainsi, il a écrit une série d’ouvrages comme « Le Problème de la culture» qu’il a écrit à Paris puis suivi par d’autres ouvrages en Egypte et en Algérie, entre autres « Les Conditions de la renaissance »,
« Le Musulman dans le monde de l'économie », « Naissance d'une société », « Le Phénomène coranique » et « Pour changer l’Algerie » .
Lucius Apeleius et en berbère Afulay :
Né à M'daourouch (125-180), il est écrivain, orateur et philosophe Amazigh Numidien et un philosophe et savant en sciences naturelles, un écrivain de morales, romancier, un dramaturge et poète. Il est né vers 125 dans la ville de Madaure. Il se fait appeler dans ses manuscrits tantôt « Apeleius le platonicien de Madaure » et tantôt « le philosophe platonicien ». Il est considéré comme le premier romancier de l’histoire. Il est décédé en 180.
C’est lui l’auteur du roman intitulé « transformations » ou « Métamorphoses » en latin archaïque « Metamorphoseon », qui demeure le seul roman écrit dans cette langue avec une version préservée en bon état. Le roman est également dit « l’âne d’or ». Il a été écrit en 11 livres à travers un style complexe et bourré de camouflage verbal. Certains de ses autres écrits conservés portent sur la rhétorique et la philosophie. Apeleius s’est installé à Carthage. Outre sa maitrise de la langue libyenne et Carthaginoise, il écrit et fait des allocutions en grec et en latin.
Cheikh Mohammed Ben Abdelkrim El Maghili :
Cheikh Mohammed ben Abd al-Karim ben Muhammad al-Maghili, le Tlemcenien (790 H / 1425 Tlemcen - 909 H/1504), un érudit et réformateur algérien. Il a vécu à la fin de l'époque du royaume Zianide. Il a joué un rôle majeur dans la diffusion de l'islam dans les royaumes et les tribunes d'Afrique.
La descendance de son père arrive à Hassan al Muthanna Ben Hasan al Sabt Ben Fatima Al Zahra, fille du prophète Mahomet, (paix soit sur lui), né à Tlemcen à l’ouest de l’Algérie ou il a étudié sur une certaine durée. Il s’est ensuite rendu à Alger afin de poursuive ses études chez Cheikh Abdel Rahman Thaalabi. il rejoint ainsi la ville de Bejaïa et s’est finalement rendu au pays de Twat, où il a combattu les Juifs, puis s’est rendu au Soudan et a contacté plusieurs princes pour que son retour au pays de Twat Adrar soit définitif, il mourut à l'endroit qui porte maintenant le nom de sa Zawya près du palais de Buali, municipalité de Zaouiet Kounta, en 909 H/ 1504.
Il intervenait dans les affaires politiques et sociales non seulement dans le Maghreb arabe, mais aussi en Afrique et en Afrique subsaharienne, il conseilla les princes du Soudan et résista à l'influence des Juifs, particulièrement à Twat. Il avait de nombreuses correspondances avec les érudits de son époque concernant les affaires importantes.
Il était connu pour avoir dirigé la guerre contre les Juifs dans la région de Tuwat al-Sahra à Adrar, il s'est rendu dans le royaume de Sangai au Niger en passant par le pays du Tekrour et Kano, ensuite il s'être déplacé de Tlemcen vers les oasis d'Adrar Tammantit Tuwat et d'autres palais du vaste désert africain, dans le but de procéder à l'expansion de l'Islam et le purifier des impuretés des hérésies.
Il a laissé de nombreux ouvrages dans les sciences islamiques, tels que "Misbah al Arwah wa ossoul Al Falah fi AL Akkida", "Lob Elloubab fi Rad el fikr Ila sawab fi al mantik", "Charh attibyan fi Ilm al Bayan", "Mokhtasarat fi Al Fara'id" et autres.
Saint Augustin:
Augustine Orlian est né à Tagast, actuellement appelé Souk ahras qui se trouve à l'est du pays, en 354 après JC, deux siècles avant l'islam. Il a passé trente-neuf ans de sa vie (de 391 à 430 après JC) à Bouna, Annaba.
Augustin fait partie des plus grands penseurs qui ont marqué l'histoire de la pensée humaine, tout en étant un philosophe, un écrivain doué, un prédicateur et un théosophe. Durant ses années de vie, il a été connu dans toute la Méditerranée.
Sa notoriété s'est répandue dans le monde entier, auprès du grand public ou des spécialistes, ce qui a grandement contribué à la diffusion de ses idées et de son patrimoine.
Ses œuvres intellectuelles, ses sermons religieux et ses 224 écrits entre 386 et 429 après JC, ainsi que ses écrits religieux d’ordre idéologiques moraux et ses productions éducatives et interprétatives les plus traduits dans toutes les langues du monde. Son héritage, qui remonte à seize siècles, constitue un centre de recherche et d'études au niveau de nombreuses institutions scientifiques et universitaires à travers les cinq continents.
Emmission N° : 32/2019
Dessin : Ali Mechta
Prix : 50 DA
Taille : 90mm x 80mm
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Posté Le : 30/08/2021
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz