Algérie

Tigzirt : Salles de soins dans le dénuement



Lancée depuis janvier 2008, la réforme hospitalière n'arrête pas de faire des mécontents parmi nos patients. A l'innovation, à l'amélioration des conditions dans l'acte de guérir dans les centres de soins, on lui substitue un changement d'appellation. En effet, les salles de soins, dans les communes d'Iflissen ou Mizrana restent dans un état de dénuement chronique. Toutes les structures dénotent un manque d'intérêt qu'on leur voue, aussi bien pour leur dotation en matériel suffisant, surtout, mobilier, qu'en encadrement humain. Certains grands villages émettent le v'u de bénéficier de deux visites (consultations) du médecin par semaine au lieu d'une, actuellement. Inaugurées depuis 20 ans ou plus, certaines ne sont pas encore dotées en eau courante ou à défaut, de citernes. La collecte des déchets pose problème. Quant aux réhabilitations diverses, elles peuvent attendre, tout comme la polyclinique de Tigzirt, d'ailleurs. Les centres de santé des chefs-lieux des communes d'Iflissen ou de Mizrana « promus » en polycliniques, d'après toujours cette réforme, sont dépourvus des urgences, de maternité, des soins dentaires'et de radiologie (pour Iflissen). Au contraire, ces centres à l'agonie n'assurent que le strict minimum. Le droit aux soins est garanti, mais à quel prix ' Un tas de choses s'imposent, mais' c'est la longue attente. D'après le personnel médical rencontré à la polyclinique de Tigzirt, son gros souci, transparaît dans le manque patent en personnel, tous services confondus. « Tous les services devraient doubler leur effectif », dira un infirmier. Quant aux spécialistes, on nous apprend que ce n'est pas pour demain. « D'ailleurs où les loger ' », intervient un autre, sceptique. Pendant tout ce temps, des malades ont deux choix : où casser la tirelire ou souffrir ! Aux urgences, avec le rush des estivants, induisant une hausse d'accidents divers, les nerfs s'exacerbent. Certains finissent par des dérapages verbaux. Tout est dicté par les moyens de bord. « C'est parce que, commente un patient rencontré dans le hall de cette infrastructure, pour des points de suture, d'accidents domestiques ou des morsures de scorpion, on est obligé de venir ici' » Les salles de soin n'assurent que les injections ou des pansements.


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