Tigzirt : les pêcheurs mécontents Tiziouzou : les autres articles

Deux mois après avoir fermé l'entrée principale du port de pêche et de plaisance pour alerter les responsables sur les mauvaises conditions de travail, les pêcheurs de Tigzirt constatent avec regret que «toutes nos revendications sont restées lettre morte,» selon les propos de l'un d'entre eux rencontré au port.
Les artisans pêcheurs nous ont appris que pour une histoire de curage d'un caniveau qui dégage des odeurs insupportables, «l'administration locale nous a conseillé d'écrire au Directeur de l'EGPP ! Ce que nous avons fait ce matin». Or, le problème dure depuis trois mois déjà, selon notre interlocuteur. Pendant cette saison estivale, dès le soir, l'espace est squatté pour être transformé en parking pour véhicules. «Si un incident se déclare, il est impossible à la Protection Civile qu'elle accède jusqu'à nos cases», regrette un autre pêcheur.Ces professionnels de la pêche ne comprennent pas pourquoi tout le port est doté d'éclairage public sauf la partie qui leur est réservée. «Jusqu'à quand nous resterons des laissés pour compte '» s'interrogent-ils encore. Selon un pêcheur, un de leur collègue a été victime récemment d'un vol qui a mal tourné puisque la malheureuse victime a perdu le moteur de sa barque car «les voleurs n'ont pas pu le transporter en dehors du port et l'ont balancé à la mer.»
Certaines cases pêcheurs ne sont pas encore pourvues de compteurs électriques. Les pêcheurs souffrent du manque en alimentation en eau potable. Les robinets sont à sec depuis plus d'un mois. «Nous payons un tarif forfaitaire à l'ADE de Tigzirt bien que chaque case dispose de son propre compteur d'eau», affirmera un pêcheur. L'on relève par ailleurs les des baignades au port et l'usage de la vitesse par les propriétaires des Jet Ski qui sont interdits mais qui se pratiquent à longueur de journée.