Tigditt (Mostaganem) : drame après un incendie Mostaganem : les autres articles

L'incendie accidentel de leur bicoque a mis à la rue une jeune femme et ses 7 enfants.
Le feu qui a ravagé les meubles et les appareils ménagers n'a pas épargné l'unique lit ni les couvertures. C'est samedi dernier que l'incendie s'est déclaré dans cette vieille et exiguë maison en plein quartier de Kaddous El Meddah, plus exactement à la rue 44. Accompagnés de la police, les sapeurs-pompiers, qui se sont déplacés sur les lieux, ont constaté les dégâts, installé un cordon pour interdire l'accès puis se sont retirés comme si de rien n'était. La mère de famille, qui était au travail au titre du filet social, s'est lacérée le visage en apprenant la terrible nouvelle. Ce sont les voisines qui se sont relayées pour évacuer les enfants.
Le toit qui menaçait de s'effondrer est vite tombé en miettes. Les chevrons calcinés jonchent le sol. Dans les gravats, un démodulateur porte les traces du sinistre. On a de la peine à caser les 8 membres de la famille dans un espace aussi ténu. Depuis le sinistre, la famille dort à la belle étoile. Les familles mitoyennes se relaient pour donner à manger aux enfants. La mairie de Mostaganem aura brillé par son silence. Pourtant, cette famille démunie ne demandait qu'une tente pour s'abriter des rigueurs nocturnes, car la famille figure en bonne place sur la liste des attributaires de logements sociaux.
Mais curieusement, malgré cette garantie, rien n'a été fait pour la mettre à l'abri dans l'attente du relogement promis par le chef de daïra de Mostaganem. Lors de notre passage, la mère de famille, qui peinait à cacher les blessures sur son visage lacéré, ne demandait qu'un minimum, à savoir un abri de fortune et quelques couvertures. Plus de 24 heures après le sinistre, femme et enfants s'apprêtaient à passer une seconde nuit à la belle étoile.