Le petit parc zoologique de Tifrit, un village au- dessus d’Akbou, qui a presque fait jonction avec cette ville, a connu l’affluence des grands jours vendredi. Et pour cause, l’arrivée de trois nouveaux pensionnaires, des lions, dont un superbe mâle de 7 ans et demi baptisé Azzal, a drainé de nombreux visiteurs venus en famille voir de près le roi des animaux prendre ses quartiers sur les hauteurs d’Akbou.
Ammi El Hocine Keffous, propriétaire et fondateur de ce parc zoologique atypique, a également invité les autorités de la ville, ainsi que les nombreux amis qui ont l’habitude de le soutenir, autour d’une sympathique collation pour fêter l’arrivée des lions. Ulysse, le dernier lion pensionnaire de Tifrit, est décédé de mort naturelle en 2014.
Depuis, Ammi El Hocine n’a jamais ménagé ses efforts à travers de nombreuses démarches pour tenter de ramener dans sa petite ménagerie ces attractions que sont les grands et prestigieux prédateurs, comme les lions et les tigres, seuls à même d’assurer le spectacle. Finalement, cette année, ses efforts ont été couronnés de succès, car le jardin d’Essai d’El Hamma lui a offert un lion adulte, alors que le parc zoologique d’El Kala lui a fait don d’un couple: un mâle de 28 mois et une femelle d’un an.
«Je tiens à remercier chaleureusement les responsables des deux zoos pour ce superbe geste, tout comme j’adresse mes plus vifs remerciements à Ali Mahmoudi, directeur général des forêts, pour son aide précieuse», dira Ammi El Hocine Keffous, qui se bat depuis des années pour maintenir en vie son petit parc zoologique.
Il a également remercié les nombreux chasseurs qui lui apportent des sangliers pour nourrir ses carnassiers, comme les trois hyènes et des chacals.
Depuis qu’il s’est lancé dans cette aventure, il y a près de 40 ans, en recueillant des marcassins, qui n’ont pas tardé à devenir adultes et à le suivre partout, Ammi El Hocine n’a cessé de recueillir des animaux blessés, trouvés ou offerts par d’autres, au point de bâtir un parc zoologique de ses propres mains de ferronnier. Aujourd’hui, le petit parc s’enorgueillit de posséder 27 espèces.
Il compte, en effet, outre ces trois lions, trois hyènes rayées, un couple de chacals, un renard, un couple de porcs-épics, 5 sangliers, un couple d’autruches, deux aigles royaux, sans compter d’autres animaux, comme la genette, la mangouste, le paon, les pigeons colombes, des plombes, chèvres, chevaux, chouettes hulottes, corbeaux, tortues, perdrix, canards, fennecs et autres espèces à poil ou à plumes, qui font le bonheur des visiteurs, notamment les enfants.
Ce qui est absolument remarquable, c’est que toute cette entreprise, dont l’intérêt écologique et pédagogique auprès des jeunes générations d’écoliers et d’étudiants n’est plus à démontrer, est l’œuvre d’un seul homme. Et il ne peut, hélas, compter que sur les dons en nature que les citoyens lui font pour nourrir tous ses pensionnaires et rarement sur les aides d’autres organismes ou institutions de l’Etat versées dans la protection de la nature, de la biodiversité ou des animaux.
Djamel Alilat
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Posté Le : 31/10/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Djamel Alilat
Source : elwatan.com du 24 octobre 2018