Algérie

TIC : à pas de tortue...


TIC : à pas de tortue...
Echec - Des enveloppes budgétaires colossales ont été allouées au secteur des TIC sans, pour autant, parvenir à atteindre les objectifs escomptés.
Maîtriser les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les mettre au service de l'amélioration des prestations de l'administration et de l'économie constituent des questions sur lesquelles les autorités tergiversent depuis de longues années. E-administration, e-santé, e-commerce...la lettre «e», se référant à électronique, a toujours été présente dans les discours officiels mais, sur le terrain, les choses avancent très lentement.
L'Algérie est, ainsi, restée en marge des évolutions constantes enregistrées dans ce domaine à travers le monde et est même devancée par des pays n'ayant, pourtant, pas les mêmes moyens humains et matériels.
Toutes ces opérations de développement prônées par le gouvernement sont intimement liées à l'augmentation du débit de connexion à l'internet. Le «feuilleton» de l'introduction de la troisième génération «3G» est la meilleure démonstration de l'absence d'une stratégie efficiente en la matière. Annoncée depuis plus de deux ans, ce «bond», longtemps attendu, se retrouve à chaque fois repoussé à des échéances ultérieures.
Dans une récente sortie médiatique, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhammadi, a imputé le retard enregistré dans ce domaine au dossier du rachat de l'opérateur de la téléphonie mobile Djezzy. Aucun des délais annoncés auparavant n'a été respecté.
«Cela arrivera au moment opportun et ça ne saurait tarder, car le traitement du dossier Djezzy est dans sa phase finale», a lancé le ministre.
Mais quand cette technologie sera-t-elle effective ' ne cessent de s'interroger des citoyens qui éprouvent toutes les peines du monde à disposer d'une connexion internet satisfaisante.
«Une bagatelle de 115 milliards de dinars a été allouée pour le renforcement du réseau de la fibre optique et 140 milliards pour la généralisation des TIC pour la période 2013-2015», a tenu à rappeler le ministre, comme pour réitérer la bonne intention du gouvernement. Dans cette logique des «chiffres» à laquelle se sont inscrits les ministres, le simple citoyen se trouve égaré et impatient de voir l'effet de ces dépenses faramineuses sur sa vie quotidienne. «Tout retard dans la technologie est difficile à rattraper.
Certains pays d'Afrique sont déjà arrivés à la quatrième génération alors qu'en Algérie on rêve de la troisième ! Cette logique d'attentisme risque d'entraîner le pays dans un retard constant, car la technologie avance à une cadence effrénée !», déplore un groupe d'étudiants, accostés dans un cybercafé à la rue, Hassiba-Ben-Bouali, à Alger.
Ces derniers avouent que pour effectuer des travaux de recherches, ils ont dû y passer plus de quatre heures compte tenu de la mauvaise qualité de la connexion.
«L'Internet est destiné à faire gagner du temps alors qu'en Algérie, il est source de perte de temps dans les cybers », rouspètent nos interlocuteurs.
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