Algérie

TIC Qui va développer des contenus en Algérie '



Le MED-IT 2011 est un Salon international dédié aux technologies de l'information et de la communication. Et la huitième édition de ce Salon, ouverte solennellement hier, au palais de la Culture Moufdi-Zakaria, par le ministre de la Poste et des Tic, Moussa Benhamadi, se propose ainsi d'aider au développement des «contenus», comme le souhaite le ministre. Elle s'annonce, cependant, mal, selon un exposant algérien qui parle plutôt d'un «grand espace de négoce» où seules les multinationales trouvent leur compte.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Dans son allocution d'ouverture, M. Benhamadi a insisté sur la nécessité de développer des contenus au profit des usagers algériens. Parce qu'«il ne sert absolument à rien, souligne-t-il, de se doter de matériel informatique et de téléphone cellulaire dernier cri sans qu'il y ait un contenu qui réponde à des besoins spécifiques à Internet et autres produits de communication». Il est revenu sur la stratégie adoptée par le gouvernement en vue de muer la société à travers la modernisation des services publics en une véritable «société de l'information» (e-Algérie). Et d'énumérer les actions de développement de contenus entreprises jusqu'ici par les différentes administrations, l'éducation nationale, la justice où on peut désormais commander son casier judiciaire à partir de n'importe quel terminal connecté à Internet, et surtout le ministère de l'Intérieur. En ce sens qu'il annoncera que le premier passeport biométrique devra être délivré au mois de novembre prochain. Une échéance que s'est fixée le ministère de l'Intérieur, selon ses dires, par respect à ses engagements internationaux. Néanmoins, pour ce qui est du salon, les ateliers comme les conférences ne favorisent pas vraiment l'échange technologique souhaité par le ministre de la Poste et des Tic, comme ils n'aident pas au développement de solutions informatiques adaptées aux besoins des nationaux, et encore moins l'émergence d'opérateurs nationaux dans ce domaine. «La location du stand coûte très cher aux PME algériennes du domaine. Et nous n'avons pu décrocher ce petit coin, qu'après toute une gymnastique. Il se trouve que nous sommes les seuls ici à proposer des solutions algériennes à 100%, un contenu développé par des ingénieurs algériens. Pourtant, il y a des dizaines de boîtes gérées par des Algériens qui font du bon boulot. Sauf que les places sont limitées et elles ne peuvent rivaliser avec les multinationales pour se permettre des stands et exposer leurs produits. Même la participation dans un atelier est payante», regrette Mostefa Hamouda, DG de Ligosoft. Au bout du compte, continue-t-il d'expliquer, les multinationales ou leurs liaisons à Alger ne trouvant pas d'interlocuteurs pour un quelconque échange technologique profitent de ce salon pour commercialiser leurs produits auprès des acheteurs algériens. D'ailleurs, conclut-il, elles ne proposent presque, que du matériel informatique, du hardware et des téléphones cellulaires.
L. H.
Téléphonie de troisième génération
Comme le cahier des charges n'est pas encore ficelé, indique le ministre de la Poste et des Tic, les soumissionnaires doivent attendre jusqu'à dimanche prochain. «Au plus tard lundi», a souligné le ministre Moussa Benhamadi. Et d'ajouter que les autorités se sont fixé le 23 octobre prochain comme date, pour l'octroi provisoire de la première licence de téléphonie mobile de troisième génération. «Nous avons temporisé jusqu'ici pour l'acquisition de cette technologie justement parce qu'il n'y a pas de contenu qui rende une telle option, plutôt coûteuse, intéressante pour les usagers.»


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