Algérie

Tibane : La force publique réquisitionnée pour le passage du gazoduc



Les autorités ont usé hier matin de la force publique pour débloquer le projet du passage d'un gazoduc dans la commune de Tibane, nous apprend une source locale. Les gendarmes sont intervenus pour imposer l'entrée d'un grand engin et permettre l'entame du chantier dans le village de Mezgoug.Le propriétaire du terrain, habitant au village d'Izghad, qui a refusé depuis le début d'autoriser le passage du gazoduc par sa propriété, s'est opposé farouchement, hier, à ce qu'il considère comme une intervention «illégale», affirmant n'avoir reçu aucun «mandat ni ordonnance du juge», selon des témoins. Devant son opposition, les gendarmes l'ont, tout simplement, embarqué. Ce passage en force a indigné les présents, dont des parents du propriétaire.
Les autorités ne considèrent pas ce passage comme une expropriation, arguant qu'il se fait sous terre, d'où l'absence d'arrêté d'expropriation et donc d'indemnisation. Seule l'indemnisation d'oliviers a été proposée, selon notre source, ce qui pénalise les propriétaires terriens. Or, des estimations de topographe indiquent que la surface qui sera rendue inutile avec le passage du gazoduc serait de 7000 m², la loi obligeant une servitude s'étalant sur un couloir de 40 mètres de largeur.
Le 26 février dernier, le wali s'est rendu sur le terrain en question et au domicile du propriétaire qui n'y était pas. La force publique est utilisée, alors que le directeur de la SDE (ex-Sonelgaz) nous affirmait dernièrement qu'une étude est en cours pour trouver une solution de contournement des terrains qui posent problème afin de débloquer le projet.
Les arguments du propriétaire de Mezgoug sont les mêmes que ceux qu'avancent au moins deux autres opposants, dont un à Tibane et un autre à El Flaye, qui campent sur leur position, tout comme le font aussi les pouvoirs publics.


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